dimanche 2 septembre 2018



la mainmise des grandes holdings (détenues par une poignée de familles) sur les activités les plus rentables et les plus fructueuses de l’économie nationale


Ce qu’il faut retenir des projets commerciaux et de développement d’infrastructure économique et sociale mis en œuvre par les pouvoirs publics, est que malheureusement, se sont les grands «groupes privés»(NOTE 1) qui en bénéficient grâce à une interaction entre intérêts publics et intérêts privés, tels que :
1- Holding royale(i) qui se combine aux Holdings de Moulay Rachid et des princesses (Lalla Hasna, Lalla Meryem et Lalla Asmae) (NOTE 2) ;
  
2-Groupe Othmane Benjelloun (i*) ; 

3-Groupe Holmarcom-Maroc de Bensalah (i**) ;

4-Groupe Akwa-Akhennouch(i***) ;
   
5-Addoha de A. Sefrioui (i****) ;

6-Groupe M. H. Alami ;

7-Groupe du patriarche Brahim Zniber (i*****) qui se «réjouit d’avoir carte blanche pour développer la viticulture».
   


(i) - L’Organisme américain FORBES classe (en 2015) la richesse du roi du Maroc «huitième fortune mondiale» évaluée à 7,7 milliards de dollars, tout en étant considérée bien sûr comme la première fortune du Maroc. Elle « dépasse ainsi la plupart des Emirs du golf ».
Benchemsi (ex-directeur de Tel-Quel et forcé de s’exiler aux Etats Unis), affirme que «la seule SNI englobe plus de 6,6 % du BIB du Maroc » alors que la fortune royale dépasse les 10% du BIP national.
A. B. Eljamïi (forcé de s’exiler en France à Ex-en-Provence) , déclare que «l’ensemble des marocains deviennent du jour au lendemain des consommateurs des denrées produits par la Holding royale puisqu’elle a une mainmise sur la quasi-totalité des activités économique du pays ».
Il faut rappeler que c’est par le biais de la SNI que Majidi (secrétaire particulier du roi) ait pu permettre à la Holding royale d’avoir une mainmise quasi-totale sur l’ONA, qui s’ajoute au développement des activités de la Holding dans les secteurs les plus modernes et les plus rentables du pays : Immobilier, banque et finance avec l’importance qu’ait prise Attijari-Wafabank dans le pays et en Afrique, téléphonie mobile, tourisme, assurance, agriculture d’exportation, agro-alimentaire, mines, grande distribution avec l’expansion monopolistique dans tout le pays du groupe Marjane et Acima qui fut intégré en totalité à la Holding royale après avoir poussé le groupe Auchan à céder ses parts, produits laitiers avec le rachat des parts françaises de Danone etc.
-Holding du prince Moulay Rachid : PROVIDENCE Holding, «Autour de Providence, gravite un ensemble d’entreprises allant de l’immobilier à la gestion d’actifs en passant par le conseil et la sous-traitance.. »; « Créées en 2009 et 2015, ces entreprises ont toutes leur siège à Rabat et sont spécialisées dans la promotion immobilière ou la vente de lots de terrains : Immo Skhirat, Immo Bouznika, Manazil Kénitra, LI2A, Providence abricotier et Providence Nassim, Providence Patrimoine lotissement, Providence Loc, Providence Ekmenzeh 1. A titre d’exemple, Providence Patrimoine affichait en 2014 un bénéfice de 21,7 millions de dirhams.. »(idem p. 26).

-«Holding UNIHOLD détenu par Lalla Meryem» : 

fondé en 2006, elle a pour activité principale la promotion immobilière ainsi que la joaillerie. Création en 2010 de la société spécialisée dans la joaillerie qui est « spécialiste dans le ‘le design, la conception, la réalisation, l’achat et la vente de bijoux d’orfèvrerie, horlogerie et objet d’art, tant au Maroc qu’à l’étranger.. » ;

-Holding YANO PARTICIPATION détenu par Lalla Asmae : 

Crée en 2006 « opère dans la mise en valeur et la réhabilitation de ‘tous les immeubles bâtis et non bâtis’ à travers la société YANO FONDE FONCIERE, créée en 2010.. » comme elle contrôle deux autres sociétés immobilières : RHODES REAL ESTATE et IMMOROD.

-Holding STAR FINANCE détenu par Lalla Hasna : 

Crée en 2007, « Star Finance détient 9 % de COPROPAR qui, à l’instar des autres holdings princiers, a délimité une large marge de manœuvre en définissant comme objet étendu : « la prise de participation et d’intérêts dans toutes les sociétés et entreprises industrielles, commerciales, immobilières, financières ou autres, par souscription ou achat de titres ou achat de droits sociaux, association ou alliance, ou encore par prise de commandite et octroi d’avance et de crédit, et par tous les autres moyens de droit »
Pour plus de détails, voir l’excellence Etude de Pierre VERLEREN ( « LE MAROC DE MOHAMED VI » - Editions La Découverte 2009.), et les célèbres études du magazine « Le Journal hebdomadaire» ( exemples, N° 272, 278 ) et de TelQuel ( exemples, N° 276, 345 et Hors série 2016 en l’occurrence..) ;
Il faut aussi signaler que l’ensemble des holding royales a fait l’objet d’étude détaillée dans le livre «le roi prédateur» des journalistes français Eric Laurent et Catherine Gracier qui se sont fait piéger (dans un hôtel parisien) par les services secrets marocains en reconnaissant (document à l’appui) d’avoir reçu une avance de 80000 euros et en transformant cette résignation en tentative de faire chanter le roi du Maroc , débouchant ainsi sur leur inculpation sur ordre du procureur de la république préalablement avisé !

(i*) La HOLGING FINANCE.COM de Othman Benjelloun :

est un véritable empire qui possède des parts au capital de plusieurs sociétés représentatives des différents secteurs d’activités : TOURISME; AGRICULTURE ; TELECOM et MEDIA ( Méditélecom, Médi 1, AT Com, Maghshore, Finatec..) ; TRANPORT (CTM, Régional Air lines, M’dina bus..) ; FINANCES (BMCE Banque, BMCE Capital, Banque of Africa, Médi Capital Bank, CFM, Salafin, RMA Watanya...) en l’occurrence. Le groupe pèse largement plus de 100 milliards de dirhams, et Othman Benjelloun incarne très probablement à travers ses biens personnels la deuxième(1) plus grande fortune du pays !

(i**) GROUPE BENSALAH (Hormarcom Maroc né en 1978) :

«développe pas moins de 35 filiales (agroalimentaire, assurances, partenariat avec Pepsi, transport aérien Régional Airlines avec BENJELLOUN ..)» etc. ; Mériem BENSALAH dite «reine des eaux minérales» ( Oulmès et Sidi Ali en l’occurrence) et son frère Mohamed Hassan qui avait initié la stratégie du groupe Hormarcom, disputent la deuxième fortune du Maroc avec Othman Benjelloun. Ils ont bénéficié de l’héritage de leur père Abdelkader Bensalam (l’un des signataires de «Aâridat» de l’indépendance- عريضة الاستقلال-) qui avait été épaulé par Hassan II en lui offrant 7OO ha de terres irriguées pour bénéficier ensuite des opérations de marocanisation à l’instar des familles richissimes du Maroc! les possibilités de bénéficier de l’opération de marocanisation bien ciblée, (mainmise du groupe Hormarcom sur la Société Marocaine Thé et du Sucre par exemple), le soutien potentiel de l’entourage du pouvoir central makhzénien ( par le biais des relations de proximité avec Almajidi ) et l’accès de Mariem Bensalam à la présidence de la CGEM, ont permis (en quelques années) de placer le groupe dans la position d’entité privilégiée parmi les grands «groupes privés» les plus influents et leurs entourages clientélistes amicaux et familiaux soudés autour du «Makhzen économique et politique» !

(i***) AKWA GROUP Akhannouch :

 après une « traversée du désert » sous le pouvoir de Hassan II pour être épaulé ensuite par A. Fouad Elhima, Akhannouch (qui a réussi à « faire oublier ses relations de proximité» avec le puissant ex-ministre de l’intérieur Driss Elbasri), est devenu l’homme qui contrôle l’essentiel du secteur énergétique et le groupe de presse le plus important du Royaume. Après avoir hérité de son père Ahmed Oulhaj Akhannouch de vieilles structures de stockage de pétrole et une société d’hydrocarbure ( Afriquia SMDC), il réalisa une ascension exceptionnelle, en entrant dans le monde politique par la grande porte, celle du Makhzen politique et économique. En 2003, il est élu à la tête de la région du Souss-Massa-Draâ, avant que Mohamed VI lui attribuât en juin 2007 le portefeuille de ministre de l’agriculture qu’il continue d’occuper au cours des gouvernements Benkirane I et Benkirane II jusqu’à aujourd’hui. AKWA GROUP est un véritable conglomérat qui pèse quelques dizaines de milliards de dirhams en englobant plus de 40 filiales qui s’ajoutent aux différentes activités : SERVICES, DISTRIBUTION, IMMOBILIER, MEDIAS et TELECOMS. Le tour de prestidigitation ou relation collusoire avec la CDG (voir plus loin note g) dont il a bénéficié ( à l’instar des grands holdings privilégiés incarnant le Makhzen économique) et le soutien d’AttijarWafa bank, ont largement contribué à consolider le groupe, en faisant de Aziz Akhannouch l’un des personnages les plus protégés et les plus fortunés du pays ! sans compter les biens de son épouse Salwa Akhannouche fondatrice d’Aksal Group qui contrôle 50% de Morocco Mall à Casablanca!

(i****) Addoha de A. Sefrioui : 

Anas Sefrioui («le roi incontesté du logement social» avoisinant les 50% du marché) a consolidé sa fortune ( qui pèse plusieurs dizaines de milliards de dirhams) grâce à la promotion immobilière certes, mais surtout grâce à son introduction surprenante en tant que l’un des «satellites» privilégiées au sein du système clientéliste orchestré par les «groupes de pression» soudés autour du «Makhzen économique» contrairement à son rival Miloud Chaâbi patron de Ynna Holding. La capitalisation boursière (introduction d’Addoha en bourse) constitua le volet le plus spectaculaire de la valorisation du groupe : En 2006, le cours du groupe a été multipliée par 6 au cours du premier semestre après avoir cédé plus d’un tiers du capital au prix de 585 dirhams l’action, conduisant Addoha à peser 14 fois plus une année après. Pour ne pas freiner les transactions, l’entreprise se trouva obligée de diviser par 2 le prix des actions en doublant par conséquent leur nombre ! Parmi ses privilèges, il faut citer la construction d’une cimenterie à Settat et surtout le «coup-marketing» de la création du guichet unique (unifiant agences bancaires, notaires et autres services administratifs) au siège du groupe de Ain Sbaâ.
(i*****) DIANA Holding :
Suivant ses propres aveux, B. Zniber avait reçu de Hassan II un «don» de «1100 ha de vignes» pour consolider son groupe DIANA Holding aux multiples activités : agricoles d’abord englobant des dizaines de milliers d’ha ( vins et spiritueux, oliviers, fruits, plantes médicinales) et autres activités ( finances, loisirs..), tout en étant selon lui l’un des initiateurs (auprès du Roi) de «l’exonération du secteur agricole». Il a réussi à diversifier ses marques de vins ( Guerrouane, Berkane, les coteaux de l’Atlas, Beni M’tir, Ouled Zaër, Ouled Thaleb etc.), et à écouler plus de 30 millions de bouteilles ou produire plus de 3OO000 hectolitres de vin par an. 
------------------------------------------------------------------------------------

(NOTE 1) :

pour ne citer que les premières grandes fortunes du pays) et leurs entourages amicaux et familiaux , qui en bénéficient pour en constituer des leviers et des occasions de la rentabilisation de leurs activités et du perfectionnement de leur enrichissement.

(NOTE 2) :

- Selon une étude élaborée par Tel Quel, les quatre holdings du prince Moulay Rachid et des princesses Asmae, Maryem et Hasna « présents dans l’immobilier, le conseil, la finance et même la joaillerie » ( qui ne furent créées qu’entre 2004 et 2007), « représentent selon les déclarations fiscales de 2014, près de 49% de Copropar, holding de tête qui contrôle la SNI».(TelQuel- hors série 2016 page :24).
-------------------------------------------

Quintessence Connaissance Tolérance 2018 Copyright. All rights reserved. Designed by رواد المعلوميات