dimanche 2 juin 2019


Il est difficile d’établir une différenciation entre l’épistémologie et la philosophie des sciences. Les sciences dont il est question ici concernent : 

*les sciences exactes qui comprennent les mathématiques et la physique théorique ; 

*les sciences physico-chimiques et expérimentales (sciences de la nature et de la matière, biologie, médecine) ; 

*les sciences humaines et sociales. 

Si chacune a sa propre orientation méthodologique, la philosophie des sciences et l’épistémologie se présentent généralement comme des réflexions critiques sur le monde de la connaissance. L’épistémologie (appelée aussi théorie de la connaissance) cherche à créer et à définir les conditions par lesquelles une connaissance (théorique ou pratique) acquiert un statut scientifique, alors que la philosophie des sciences (qui définit la place de la connaissance scientifique dans l’ensemble du savoir humain), s’interroge sur les effets de la science sur la société et soulève ainsi des problèmes d’ordre éthique que l’usage de la science engendre.

La philosophie des sciences est à distinguer de la sociologie des sciences. Celle-ci cherche à définir les conditions institutionnelles, politiques, économiques et techniques dans lesquelles se pratique la science.

Au-delà de l’avènement du rationalisme philosophique qui fut essentiellement au fondement de la philosophie des sciences et de l’épistémologie, plusieurs événements relevant de l’innovation humaine ont marqué la pensée philosophique des lumières en Europe et contribué au développement et à la consolidation de l’esprit de Science (ou relancé la révolution scientifique):
1- La mathématisation des sciences existantes à partir du 17ème siècle qui donnèrent  naissance aux institutions et aux universités scientifiques ;
2- Le Rôle des encyclopédistes plus particulièrement en France (Diderot et d’Alembert en l’occurrence).
3- la montée en puissance du rationalisme des lumières (Descartes, Hume, Leibniz, kant, Newton) qui développa l’expérience comme base de l’acquisition des connaissances.
4- Le développement au 19ème siècle :

-de la biologie, 

-de la physiologie, 

-de la génétique, 

-de la psychologie, 

-de la science médicale avec en particulier le coup d’accélération qui fut donné par la parution de «L'Origine des espèces » en 1859 de Charles Darwin.

-des travaux de Claude Bernard (considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale) 

-et des innovations de Louis Pasteur ;

5_ Les implications de la «révolution industrielle»,

avec :

*la vapeur, l’électricité, la physique, l’électromagnétisme;

6-  Deuxième génération de matières scientifiques au 20ème siècle:

- la physique quantique, 

- la physique des particules, 

-  l’informatique, 

- les microprocesseurs, 

- la biologie moléculaire, 

- la biochimie, 

- l’astronomie 

7- Troisième génération de la  révolution scientifique :  

 la cybernétique associée à  la nanotechnologie, aux biotechnologies,  (fin  du 20ème siècle et au début du 21ème siècle).


  


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