dimanche 7 juillet 2019


Quel modèle de développement susceptible de faire de Gzenaya une région émergente 

* CONSTAT
* ANALYSE
* PROPOSITIONS ALTERNATIVES AU MODE DE GESTION actuel ACTUEL

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TABLE DES MATIERES

Introduction préliminaire : Règles déontologiques
- Les atouts ( géographique, économiques et culturels ) du développement de la zone Gzenaya
- Axes et objectifs prioritaires du plan d’aménagement établi par l’Agence Urbaine de Taza
I- Axes de développement proposés
A- Premier AXE DE DEVELOPPEMENT : Quelques propositions fonctionnelles et concrètes pour dynamiser le développement durable de Gzenaya
1°)Nécessité de dépasser les obstacles internes d'une gestion locale obsolète :
2°) Développement régional, gestion des ressources et politique de proximité
3°) Des commissions opérationnelles dotées de compétences régionales dans le cadre d’une Association intégrant les cadres de la zone de Gzenaya
B- Deuxième AXE DE DEVELOPPEMENT de la zone Gzenaya et de la ville d'Aknoul
C- Troisième AXE DE DEVELOPPEMENT :
-Présentation et problématique générale
- illustrations : fruits exotiques de Gzenaya + les animaux et les espèces de forêt menacés d’extinction
D- Quatrième AXE DE DEVELOPPEMENT de la ville d'Aknoul: Les enseignements à tirer d'un "modèle de gestion de la ville" (pour le développement d'Aknoul) en matière de modernisation et de gestion locale de bonne gouvernance: La ville d'Assilah (اصيلة) de l'écologie, des arts et cultures
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*ANNEXES:

I- * Le traitement de la question amazighe: quelle méthodologie ? II- * A propos du concept de culture (الثقافة): quelle implication méthodologique sur le traitement de la question amazighe
III-* Brève analyse de l’histoire tumultueuse de l'Armée de Libération du Rif –جيش التحرير –
IV- * Rapport sociaux de production au sein des Qbilas de Gzenaya (19ème - 20ème siècle)
V-  * Mohamed ben Abdelkrim Alkhattabi et la République des Tribus Confédérées du Rif
VI- * Emigration et éparpillement des populations du grand Gzenaya (fin du 18ème – 19ème S)
       *CARTOGRAPHIE GENERALE du grand GZENAYA

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INTRODUCTION PRELIMINAIRE:

Règles déontologiques :

1°- La Culture :

 considérée comme un levier de développement régional, est un facteur de Développement économique et social : contribution directe et indirecte des secteurs de la culture à l’activité économique et au développement matériel, à la cohésion sociale, à l’intégration des catégories défavorisées , l’apport économique des secteurs de la culture dans le produit interne local. l’UNESCO : la culture est «l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances…. En tant que « dimension anthropologique », elle donne à l'homme la capacité de réflexion sur lui-même. C'est elle qui fait de nous des êtres spécifiquement humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés.»

2°- le patrimoine forestier :

 « Gérer la forêt dans une optique de développement durable permet de sauvegarder un patrimoine naturel précieux et de préserver des milliers d’emplois. La forêt est un écosystème précieux, abritant une riche biodiversité…. Une gestion durable des forêts permet de maintenir sa diversité biologique, sa capacité de renouvellement, sa bonne santé et sa vitalité. Elle assure la satisfaction de toutes les fonctions écologiques, économiques et sociales aux diverses échelles de territoire : local, régional, national ».

مقدمة أولية 
القواعد والمبادئ الاساسية 
1 - الثقافة :التي تعتبر وسيلة للتنمية الإقليمية ، هي أحد عوامل التنمية الاقتصادية والاجتماعية: المساهمة المباشرة وغير المباشرة للقطاعات الثقافية في النشاط الاقتصادي والتنمية المادية والتماسك الاجتماعي وتكامل الفئات المحرومة ، المساهمة الاقتصادية للقطاعات الثقافية في المنتج الداخلي المحلي. اليونسكو: الثقافة هي "مجموعة من السمات الروحية والمادية والفكرية والعاطفية المميزة التي تميز المجتمع أو المجموعة الاجتماعية. يشمل ، إلى جانب الفنون والحروف ، أنماط الحياة ، الحقوق الأساسية للإنسان ، أنظمة القيم ، التقاليد والمعتقدات .... باعتباره "البعد الأنثروبولوجي" ، فهو يمنح الإنسان القدرة على التفكير في نفسه. هي التي تجعلنا على وجه التحديد بشرًا عقلانيًا وناقدًا وملتزمين أخلاقًا ". 
2- تراث الغابة: "إدارة الغابة بهدف التنمية المستدامة تجعل من الممكن حماية التراث الطبيعي الثمين والحفاظ على الآلاف من الوظائف. الغابة هي نظام بيئي ثمين ، وتأوي التنوع البيولوجي الغني .... الإدارة المستدامة للغابات تساعد في الحفاظ على التنوع البيولوجي ، والقدرة على التجديد ، والصحة الجيدة والحيوية. إنه يضمن إرضاء جميع الوظائف البيئية والاقتصادية والاجتماعية على مستويات مختلفة من الأراضي: المحلية والإقليمية والوطنية "

3°-L’eau :

L'effort doit porter en premier lieu sur l'accroissement de l'offre d'eau, tant souterraine que de surface en vue de valoriser au mieux les ressources en eau mobilisées mises à la disposition des différents secteurs usagers.. « L'eau est un droit fondamental, et la garantie de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement est l'une des principales priorités des collectivités locales et régionales. L'accès aux services de base est un droit humain qui doit être garanti à tous... »

4°-Formation et gestion des ressources humaines en tant que leviers de développement régional durable
5°- S’inspirer des expériences étrangères: 

Les expériences étrangères relatives au développement des compétences humaines au niveau régional sont intéressantes et riches d’enseignements pour les pouvoirs publics et les régions

6°- Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (NTIC) 

Accorder nécessairement un rôle primordial aux plans de développement des compétences initiés au niveau régional, aux Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (NTIC) 


. 3-المياه: يجب أن يركز الجهد أولاً وقبل كل شيء على زيادة إمدادات المياه ، الجوفية والسطحية على حد سواء ، بهدف الاستفادة القصوى من موارد المياه المعبأة المتاحة للقطاعات المختلفة. ”المياه حق أساسي ، وضمان الحصول على مياه الشرب والصرف الصحي هو إحدى الأولويات الرئيسية للسلطات المحلية والإقليمية. الوصول إلى الخدمات الأساسية حق إنساني يجب ضمانه للجميع ... ” 
4-التكوين وإدارة الموارد البشرية كرافعات للتنمية الإقليمية المستدامة 
5- الاعتماد على التجارب الأجنبية: التجارب الأجنبية في تطوير المهارات الإنسانية على المستوى الإقليمي مثيرة للاهتمام ومفيدة للحكومات والمناطق 
6- منح دور أساسي بالضرورة لخطط تنمية المهارات التي بدأت على المستوى الإقليمي ، لتكنولوجيات المعلومات والاتصالات الجديدة ) 

-Rappel des axes et des objectifs prioritaires du plan d’aménagement établi par l’Agence Urbaine de Taza à l’horizon 2028

1- Mettre à niveau son «cadre bâti» et une «meilleure valorisation des espaces urbains »
2- Favoriser les interactions qu’entretient la commune d’Aknoul avec les
communes limitrophes
3- Définir les priorités susceptibles de faire de Gzenaya une région émergente
en matière :
- «D’objectifs socio-économiques à atteindre;
- D’équipements publics et socio-collectifs;
- De création d’espaces d’activité commerciale, artisanale et touristique;
- D’équipement de transport;
- De réseaux d’infrastructure (extension du réseau d’eau potable, électrification, assainissement, voirie)»

تذكير بالمحاور والأهداف ذات الأولوية لخطة التنمية التي وضعتها الوكالة الحضرية لتازة 

1- تحسين بيئتها المبنية وتقييم أفضل للمساحات الحضرية» 
2- تعزيز التفاعلات بين بلدية اكنول مع الادارات المحلية المجاورة 
3- تحديد الأولويات التي من المحتمل أن تجعل من اجزناية منطقة ناشئة في : 
- "الأهداف الاجتماعية والاقتصادية المراد تحقيقها 
- المرافق العامة والاجتماعية الجماعية 
- إنشاء مساحات للنشاط التجاري والحرفي والسياحي 
- معدات النقل ؛ 
- شبكات البنية التحتية (تمديد شبكة مياه الشرب ، كهربة ، الصرف الصحي ، (الطرق 


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I- LES AXES DE DEVELOPPEMENT proposés :


1- Retour aux fondements d'une gestion rationnelle de développement durable
2- Un modèle de gestion de bonne gouvernance et de compétence alternatif à la gestion locale obsolète actuelle
3- Exploitation optimale et durable des potentialités matérielles de la zone Gzenaya : l'eau potable abondante et le patrimoine forestier en déperdition
4- Création des commissions opérationnelles dotées de compétences régionales dans le cadre d’une Association unifiée intégrant les cadres de la zone de Gzenaya (exemple: commission constituée de spécialistes (anthropologues, historiens ou géologues) chargé d’identifier les sites archéologiques et les vestiges historiques du grand Gzenaya)
5-Les enseignements susceptibles d'être tirés d'un modèle de gestion moderne en expansion ( exemple : Assilah) qui doit faire d'Aknoul et des communes avoisinantes des centres citadins propres, écologiques et touristiques


محاور التنمية المقترحة 
1- - العودة إلى أسس الإدارة الرشيدة للتنمية المستدامة؛ 
2- نموذج إدارة الحكم الرشيد والمهارات البديلة للإدارة المحلية القديمة المتقادمة ؛ 
3- الاستغلال الأمثل والمستدام للإمكانات المادية لمنطقة اجزناية: وفرة مياه الشرب والحفاظ على ثروات الغابات المهددة بالانقراض؛ 
4- إنشاء اللجان التشغيلية ذات الكفاءات الإقليمية في إطار جمعيةموحدة تدمج كوادر منطقة اجزناية (مثال: لجنة مؤلفة من متخصصين -علماء الأنثروبولوجيا أو المؤرخين أو الجيولوجيين- مكلفين بتحديد المواقع الأثرية والبقايا التاريخية لمنطقة اجزناية الكبرى) ؛ 
5 - الدروس التي يمكن تعلمها واستخلاصها من نمادج المدن التي هي على طريق التحديث والتطوير (أصيلة نمودجا) الذي سيجعل من أكنول و والقرى المجاورة مراكز نظيفة وبيئية وسياحية 

A- Premier AXE DE DEVELOPPEMENT : Quelques propositions fonctionnelles et concrètes pour dynamiser le développement durable de Gzenaya
1°)-Nécessité de dépasser les obstacles internes d'une gestion locale obsolète :
Il faut de prime abord suggérer au conseil de rendre intelligible le concept de «gouvernance», en tant que nouveau mode de gestion multidimensionnelle, de planification stratégique et opérationnelle, et en tant qu’outil analytique et opératoire qui s’inscrit dans la modernité, en dépassement du mode de gestion empirique actuel non doté de méthodologie et d’efficacité :
- Une meilleure articulation des compétences administratives existantes;
-Elaboration d'un programme commun élus/administration;
- La responsabilisation effective et réelle des cadres et la revalorisation de leur fonction, combinant une précision claire de leurs attributions, leur cadre de rémunération, leur rôle tant à l’égard des élus que de la population
- Le développement d’une politique de communication interne aux services locaux ;
- L’appui au développement économique, avec notamment la recherche de subventions et des moyens financiers pour la sauvegarde du patrimoine historique et culturel à dominante amazighe de Gzenaya

أ- المحور الأول للتنمية: بعض المقترحات الوظيفية والملموسة لتعزيز التنمية المستدامة في اجزناية 
1°) - ضرورة التغلب على العقبات الداخلية لتدبير محلي لا يتماشى مع الحداثة والإدارة الرشيدة : 
من الضروري في البداية أن يقترح على المجلس النظر في مفهوم "الحكمة” الرشيدة ، كطريقة جديدة للإدارة متعددة الأبعاد ، للتخطيط الاستراتيجي والتشغيلي ، وأداة تحليلية وتشغيلية تشكل جزءًا من الحداثة ، والتي من شأنها أن تتجاوز الوضع الحالي للإدارة التي لا تتمتع بمنهجية وكفاءة : 
- توضيح أفضل للمهارات الإدارية القائمة ؛ 
- تطوير برنامج مشترك منتخب / الإدارة ؛ 
- تعزيز مسؤلية الموظفين الاداريين وإعادة تأكيد وظيفتهم ، والجمع بين تعريف واضح لواجباتهم ، وإطار أجورهم ، ودورهم تجاه المسؤولين المنتخبين والسكان 
- وضع سياسة اتصال داخلي للخدمات المحلية ؛ 
- دعم التنمية الاقتصادية ، بما في ذلك البحث عن الإعانات والموارد المالية لحماية التراث التاريخي والثقافي الأمازيغي للاجزناية 

2°) Développement régional, gestion des ressources humaines et politique de proximité
- A titre de rappel, quatre concepts opératoires doivent être pris en compte pour servir de grilles d’appréciation de toute gouvernance locale et de l’aménagement du territoire :
* La proximité ( gestion de bonne gouvernance et de proximité) et volonté soutenue de procurer des appuis techniques experts à travers des réseaux denses de collaborateurs;
* La simplification (gestion administrative et procédures liées à la vie quotidienne des citoyens et des investisseurs) ;
* La compétence (définition des compétences des nouvelles structures en matière de développement d’infrastructures liées aux équipements sociaux et de transport, à la formation théorique et technique des jeunes et à la maîtrise des contraintes économiques et écologiques);
* L'économie (maîtrise des dépenses et perfectionnement de la fiscalité locale) et affectation rationnelle des dépenses à des fins de développements économique et culturels.

2°) التنمية الإقليمية ، وإدارةالمواردالبشرية وسياسة القرب 

- للتذكير ، يجب مراعاة أربعة مفاهيم تطبيقية التي يجب أن تؤخذ في الاعتبار لتكون بمثابة معايير لتقييم جميع أشكال الإدارة المحلية والإقليمية: 
* القرب (إدارة الحكم الرشيد والقرب) والرغبة المستمرة في توفير الدعم الفني للخبراء من خلال شبكات كثيفة من المتعاونبن ؛ 
* التبسيط (التدبير الإداري والإجراءات المتعلقة بالحياة اليومية للمواطنين والمستثمرين) 
* الكفاءة (تعريف مهارات الهياكل الجديدة من حيث تطوير البنية التحتية المتعلقة بالمعدات الاجتماعية والنقل ، التكوين النظري والفني للشباب والتحكم في القيود الاقتصادية والبيئية) 
* الاقتصاد (التحكم في الإنفاق وتحسين الضرائب المحلية) والتخصيص الرشيد للنفقات لأغراض التنمية الاقتصادية والثقافية

3°) Des commissions opérationnelles dotées de compétences régionales dans le cadre d’une Association intégrant les cadres de la zone de Gzenaya
Il est à rappeler que nous avions proposé dans le passé à l’occasion de l’élaboration d’un projet de création d’une Association pour la culture et le Développement de la zone de Gzenaya (digne de l’histoire héroïque des populations à dominante amazighe) un programme de bonne gouvernance qui prévoyait la création des commissions de travail, de compétence et de concertation avec les élus locaux et les représentants régionaux des différents ministères du gouvernement marocain, à savoir :

3 °) اللجان التشغيلية ذات الكفاءات الإقليمية في إطار جمعية تدمج كوادر منطقة اجزناية 

تجدر الإشارة إلى أننا اقترحنا في الماضي وضع مشروع لإنشاء جمعية للثقافة والتنمية في منطقة اجزناية (تستحق التاريخ البطولي لأغلبية السكان الأمازيغ ) برنامج للحكمة الرشيدة الذي يتوخى إنشاء لجان العمل والكفاءة والتشاور مع الممثلين المنتخبين المحليين والممثلين الإقليميين لمختلف وزارات الحكومة المغربية ، وهي: 

-*-Commission 1:

Composée d'artistes, littéraires, peintres et divers intellectuels originaires du Grand Gzenaya, chargée de promouvoir le projet ambitieux digne de la région : Créer, organiser et gérer un "Moussem International d'Aknoul" à l'image des Moussem culturels crées dans diverses "villes modèles" du Maroc tel que la petite ville d'Assila, dans le but :
-D'élargir l'espace du dialogue des cultures et civilisations;
-De créer une Université qui doit fonctionner comme une structure de formation certes, mais aussi comme le lieu d'organisation des Colloques autour des thèmes centraux liés à l'histoire et à la culture amazighes du Grand Gzenaya
-De développer les infrastructures culturelles (Bibliothèque, musée, salle d'exposition des arts), sociale (logements sociaux, services sanitaires) et historique (conservation du patrimoine matériel et immatériel de la zone Gzenaya) ;
-De créer et dynamiser une structure ambitieuse pour la jeune génération dont le rôle est axé sur l'usage et la maîtrise des nouvelles technologies (TIC -Technologies d'Information et de Communication-, internet)

- * - اللجنة 1:

 مؤلف من فنانين وأدبيين ورسامين ومختلف المفكرين من أصل اجزناية ، والمسؤولين عن الترويج للمشروع الطموح الذي يستحق المنطقة: إنشاء وتنظيم وإدارة "موسم أكنول الدولي" في صورة موسم ثقافي الذي تم إنشاؤه في مختلف ”المدن نموذجية" مثل مدينة أصيلة الصغيرة ، بهدف: 
- توسيع مساحة الحوار بين الثقافات والحضارات ؛ 
- لإنشاء جامعة يجب أن تعمل كهيكل تدريبي بالتأكيد ، ولكن أيضًا كمكان لتنظيم الندوات حول المواضيع الرئيسية المتعلقة بالتاريخ والثقافة الأمازيغية في اجزناية الكبرى 
- تطوير البنية التحتية الثقافية (المكتبة ، المتحف ، صالة عرض الفنون) ، الخدمات الاجتماعية (الإسكان الاجتماعي ، الخدمات الصحية) والتاريخية (الحفاظ على التراث المادي وغير المادي لمنطقة اجزناية) ؛ 
- إنشاء وتنشيط بنية طموحة للجيل الشاب الذي يركز دوره على استخدام وإتقان التكنولوجيات الجديدة (تكنولوجيا المعلومات والاتصالات ، الإنترنت) 

1-Commission 2 

chargée de développer des relations de travail avec le tissu associatif de la société civile et d’encadrer des conférences et des réunions de travail de recherche dans divers domaines de connaissance auprès des cadres nationaux et de l’intelligentsia originaire de la zone de Gzenaya

* - اللجنة 2 

مسؤولة عن تطوير علاقات العمل مع النسيج الجمعوي للمجتمع المدني وإدارة المؤتمرات والاجتماعات البحثية في مختلف مجالات المعرفة مع الاطر الوطنيين والمثقفين من منطقة اجزناية 


3-Commission

chargée de nouer contact avec la communauté marocaine d’origine rifaine résidant à l’étranger en vue de l’aider et de la dissuader à drainer les avoirs financiers vers des projets d’investissement et de développement de la zone de Gzenaya

- لجنة 3 

مسؤولة عن التواصل مع الجاليةالريفية المغربية المقيمة بالخارج من أجل إقناعها بتوجيه اموالها نحو المشاريع الاستثمارية وتنمية منطقةاجزناية 

4-Commission 4

chargée de la protection de l’environnement et de la préservation du patrimoine forestier de la zone. Son rôle primordial :
- Elaborer des plans de drainage d’eau potable (deux solutions existantes héritées de la colonisation non encore exploitées)
- Recenser les espaces forestiers à préserver
- Repérer, recenser et protéger les sources d’eau en vue de leur utilisation à bon escient pour le bien de la population du grand Gzenaya
- Proposer un modèle de gestion efficace de proximité de traitement et de recyclage des déchets industriels et ménagers

-لجنة 4 

مسؤولة عن حماية البيئة والحفاظ على تراث الغابات في المنطقة. 
دورها الرئيسي: 
- وضع خطط لتصريف مياه الشرب (خطتان موروثتان من الاستعمار لم يتم استغلالهما بعد) 
- تحديد مناطق الغابات التي سيتم الحفاظ عليها 
- تحديد مصادر المياه وحمايتها لاستخدامها بشكل صحيح لصالح سكان اجزناية الكبرى 
- اقتراح نموذج فعال للإدارة المحلية لمعالجة وإعادة تدوير النفايات الصناعية والمنزلية 

5-Commission 5

chargée de l’élaboration et de la conception d’un centre culturel doté d’un musée portant sur le patrimoine matériel et immatériel amazigh des tribus rifaines de Gzenaya.
La commission doit être épaulée d'un comité constitué de spécialistes (anthropologues, historiens ou géologues) chargé de recenser et d’identifier les sites archéologiques et les vestiges historiques du grand Gzenaya

لجنة


مسؤولة عن تطوير وتصميم مركز ثقافي يتكون من متحف للحفاظ على التراث المادي وغير المادي لقبائل الريف لاجزناية 
ينبغي أن يساعد اللجنة فريق عمل مكون من متخصصين (علماء الأنثروبولوجيا أو المؤرخين أو الجيولوجيين) مسؤولين عن تحديد واحصاء المواقع الأثرية و التاريخية في اجزناية الكبرى. 

6-Commission 6

chargée de la réhabilitation et de la revalorisation du rôle de la femme et des jeunes de la zone Gzenaya:
-Recenser les projets de développement dans divers secteurs auprès des investisseurs locaux et des travailleurs étrangers
- Elaboration d’un programme de formation (formation professionnelle, NTIC -Nouvelles Technologies d’Information et de Communication-)
- Orienter les femmes et les jeunes vers des activités potentielles générées par les projets d’investissements réalisés
- Initier et orienter les jeunes vers l’étude et la maîtrise des NTIC (Nouvelles Technologies d’Information et de Communication) 

اللجنة 6: 


مسؤولة عن إعادة تأهيل وتقييم دور النساء والشباب في منطقة اجزناية: 
-مراجعة مشاريع التنمية في مختلف القطاعات مع المستثمرين المحليين والعمال الأجانب 
- تطوير برنامج تدريبي (التكوين المهني ، و التكوين في مجال 
(تكنولوجيا المعلومات والاتصالات الجديدة) 
- توجيه النساء والشباب إلى الأنشطة الناتجة عن المشروعات الاستثمارية المنجزة 
- بدء وتوجيه الشباب نحو دراسة (تكنولوجيا المعلومات والاتصالات الجديدة-

B- Deuxième AXE DE DEVELOPPEMENT de la zone Gzenaya et de la ville d'Aknoul:

Nécessité de dépasser les obstacles à caractère bureaucratique et clientéliste générés par le mode de gestion local actuel

CONSTAT : 

A propos de la gestion locale actuelle minée à la source en tant que «mode de gestion empirique de boutique» fondé sur les relations clientélistes à caractère tribal et non sur des critères de compétence
Remarque préliminaire :
les obstacles (dressés à la source) au développement de la zone de Gzenaya gravement encadrés par l'administration régionale de l'Etat Makhzen et frappés d’incompétence dans différents domaines de la gestion locale.

ب- المحور الثاني لتنمية منطقة اجزناية ومدينة اكنول: الحاجة إلى التغلب على العقبات البيروقراطية والقبلية الناتجة عن وضع الإدارة المحلية الحالي 
النتيجة الاولية: حول الإدارة المحلية الحالية المعيبة عند المصدر باعتبارها "طريقة غير منهجية مبنية على العلاقات الزبائنية و القبلية وليس على معايير الكفاءة 
ملاحظة أولية: العوائق (التي وضعت عند المصدر) أمام تطوير منطقة اجزناية التي تشرف عليها بشدة الإدارة الإقليمية المخزنية والتي تعاني من عدم الكفاءة في مختلف مجالات الإدارة المحلية 

Premier obstacle : Un statut spécifique sous haute surveillance
*Il s'agit en premier lieu d'une gestion locale conditionnée directement par le statut spécifique accordé par l'Etat makhzénien (en l'occurrence le ministère de l'intérieur et ses services de renseignement) à cette zone en tant qu'espace particulièrement sensible et dont la population doit être hautement surveillée à l'instar des provinces du Sahara Marocain!!!) .
Un tel statut interdit par conséquent toute participation des compétences régionales (cadres de haut niveau de formation) à la gestion locale, partant (à la base et en amont) de l'organisation des élections législatives et communales qui demeurent durablement conditionnées par les relations de clientélisme fondamentalement influencées par une poignée de notables et usuriers locaux (sans trop de commentaires)

العقبة الأولى: وضع معين تحت مراقبةعالية 
* إنها في المقام الأول مسألة إدارة محلية مشروطة مباشرة بالوضع المحدد الممنوح من قبل الدولة المخزنية (في هذه الحالة وزارة الداخلية وأجهزة المخابرات التابعة لها) لهذه المنطقة كمنطقة حساسة بشكل خاص والتي يجب مراقبة سكانها بشكل كبير على غرار مدن وجهات الصحراء المغربية !!!). 
يحظر هذا النظام الأساسي أي مشاركة للكفاءات الإقليمية (أطر رفيعة المستوى) في الإدارة المحلية ، وبالتالي في تنظيم الانتخابات التشريعية والمحلية ، التي لا تزال مشروطة بشكل دائم بعلاقات المحسوبية المدبرة من قبل الشخصيات المحلية المؤثرة(بدون تعليق كثير 

Deuxième obstacle : Réticence et distorsions au sein des compétentes régionales
*les réticences et la démotivation des cadres de la région (majorité silencieuse nés dans la zone) dont une partie n’a pas réussi à se débarrasser d'une "culture" (ou penchant) à caractère conflictuel (de type segmentaire) à l'égard des Compétences intrinsèques (cadres formés dans des universités nationales et étrangères)
*Negligence délibérée de ces cadres par les élus locaux incompétents et clientélistes). *Il s'agit à titre de rappel du même paramètre sociologique qui fut à l'origine des distorsions (arrangées et préméditées par la nouvelle administration malhzénienne -1958:1965 ) qui avaient miné l'AL (جيش التحرير) au début de l'indépendance
(voir notre étude intitulée : «Pour une relecture de l’histoire des tribus du grand Gzenaya» in notre Site -Web : quicontole.blogspot.com (Quintessence Connaissance Tolérance ).

العقبة الثانية: التعبير عن التردد (التحفظات) من قبل الاطر والكفاءات الاقليمية 
* تحفظات وإلغاء تنشيط كوادر المنطقة (الأغلبية الصامتة) ، والتي فشل بعضها في التخلص من "الثقافة" (أو الميل) ذات الطبيعة المتضاربة (النوع القطاعي القبائلي) 
اهمال وعدم الاهتمام بالاطر والكفاءات المكونة في مراكز التعليم العالي والجامعات الوطنية والاجنبية (المهارات الجوهرية) التي يتم تجاهلها عمداً من قبل الممثلين والعملاء المنتخبين المحليين). 
إنه تذكير بالعامل السوسيولوجي نفسه الذي كان في أصل 
التقسيمات (المرتبة مسبقا من قبل الإدارة المخزنبة الجديدة (1958-1965) في بداية الاستقلال والتي ساهمت في تصفية قادة جيش التحرير 
لمزيد من التفاصيل,انظر موقعنا (Site-Web)الويب:quicontole.blogspot.com . 
(Quintessence Connaissance Tolérance ). 

Troisième obstacle : L’incapacité affichée des élus locaux à user des compétences et des attributions que lui garantit la Loi
*Le Conseil local –المجلس البلدي- n’a pas réussi jusqu’ici à rationaliser les compétences et les attributions que lui garantit la loi plus particulièrement en matière d’aménagement du territoire (et ce, depuis la Décision communale qui fut élaborée par l’ex-Conseil Rural au cours des années 1990 portant sur un programme de l’aménagement territorial de la ville d’Aknoul).
Il est à rappeler que du point de vue théorique, les compétences locales s’exercent dans plusieurs domaines : développement économique et social, finances, fiscalité et biens communaux, urbanisme et aménagement du territoire, services publics locaux et équipements collectifs, hygiène, environnement, équipements et actions socioculturelles (en dehors du festival des amandes mal géré ), coopération décentralisée dans le cadre d’un accord de partenariat avec d’autres villes.
Elles s’ajoutent aux compétences exercées au nom de l’Etat dans le cadre du mouvement de décentralisation : état civil, santé, gestion de l’eau, formation professionnelle et sauvegarde des monuments historiques. Mieux encore, les compétences doivent s’élargir vers la promotion et l’utilisation à bon escient des TIC (Technologies d’Information et de Communication) et services internet en faveur des jeunes cadres de la zone ou de la région

الحاجز الثالث: عجز الممثلين المحليين المنتخبين عن استخدام الصلاحيات والمسؤوليات التي يكفلها القانون 
- المجلس البلدي غير قادر على تطبيق الصلاحيات المخولة له بموجب القانون، خاصة في مجال تخطيط استخدام الأراضي (وهذا منذ القرار الجماعي الذي وضعته المجلس القروي السابق خلال التسعينات على برنامج للتخطيط الإقليمي لمدينة أكنول). 
تجدر الإشارة إلى أنه من الناحية النظرية ، تمارس الكفاءات المحلية في عدة مجالات: التنمية الاقتصادية والاجتماعية ، والتمويل ، والضرائب والممتلكات المجتمعية ، وتخطيط المدن والتخطيط المكاني ، والخدمات العامة المحلية والمرافق الاجتماعية ، والنظافة ، والبيئة ، المرافق والأنشطة الاجتماعية والثقافية (بصرف النظر عن مهرجان اللوز الذي تتم إدارته بشكل سيئ) ، والتعاون اللامركزي في إطار اتفاقية شراكة مع مدن أخرى. 
بالإضافة إلى المهارات التي تمارسها نيابة عن الدولة كجزء من حركة اللامركزية: الحالة المدنية ، الصحة ، إدارة المياه ، التدريب المهني وحماية المعالم التاريخية. والأفضل من ذلك ، يجب توسيع المهارات لتشجيع واستخدام تكنولوجيا المعلومات والاتصالات (تكنولوجيا المعلومات والاتصالات) وخدمات الإنترنت للمهنيين الشباب في المنطقة 

Quatrième obstacle : Bureaucratie et absence de dialogue et de concertation au sein des élus
Une bureaucratie de gâchis anti-compétences régionales: Les cadres originaires de la zone de Gzenaya (diplômés ou agents administratifs locaux) ont fait part de leurs difficultés à trouver un interlocuteur parmi les élus locaux et l’administration.
Cette rupture se combine à l’absence d’une politique de gestion de ressources humaines efficace, cela pèse lourdement sur la capacité d’innovation et d’initiative des cadres et des agents de l’Etat qui considèrent ne pas être suffisamment impliqués dans la gestion et la gouvernance locales;


العقبة الرابعة: البيروقراطية وغياب الحوار والتشاور بين المنتخبين داخل المحلي 
* التدبير البيروقراطي الإقليمي المناهض للمهارات والكفاءات: أعرب المسؤولون التنفيذيون من منطقة اجزناية ( المسؤولين الإداريين المحليين) عن صعوباتهم في العثور على جهة اتصال بين المسؤولين المنتخبين المحليين والإدارة.
يقترن هذا التدبير بعدم وجود سياسة فعالة لإدارة الموارد البشرية ، والتي تثقل على قدرة الابتكار والمبادرة من الاطر التنفيذيين والمسؤولين الحكوميين الذين يشعرون أنهم لا يشاركون بشكل كاف في الإدارة المحلية؛ 

Absence d’une vision de développement global et imperfections chez les élus locaux
*Mode de gestion empirique, fractionné, incohérent et sans vision globale de développement durable pour la région
*Aucune prise en compte des paramètres historiques, géographiques et culturels spécifiques à la zone de Gzenaya
*Les élus locaux font preuve d’incompétence et d’ignorance en matière de politique de régionalisation avancée susceptible de redonner à la zone Gzenaya un rôle dynamique sur le plan économique, culturel et touristique
*Absence totale d’une politique de protection de l’environnement, de la préservation et de l’exploitation rationnelle du patrimoine forestier et de l’eau

غياب رؤية شاملة ومتماسكة للممثلين المنتخبين المحليين 
* نهج غير منهجي ، مجزأ ، غير متناسق وغير شامل للتنمية المستدامة في المنطقة 
* عدم مراعاة المعايير التاريخية والجغرافية والثقافية المحددة لمنطقة اجزناية 
* الممثلون المحليون المنتخبون يبدون عدم الكفاءة والجهل بسياسة الهيكلة الإقليمية المتقدمة (الجهوية المستدامة)التي يمكن أن تمنح منطقة اجزناية دورًا اقتصاديًا وثقافيًا وسياحيًا ديناميكيًا 
* الغياب التام لسياسة حماية البيئة والمحافظة عليها والاستغلال الرشيد لتراث الغابات والمياه 

Les trois volets restreints de la gouvernance locale de la ville d’Aknoul et des des annexes avoisinantes
*La gouvernance locale est centrée en permanence sur trois volets partiels et éparpillés de l’histoire et de la vie monotone des citoyens de la zone de Gzenaya, à savoir :
1-Un interminable discours obscurantiste et rétrograde centré sur la sacralisation de l’histoire de la «résistance» (المقاومة) intégrée à la vision restreinte de l’administration makhzénienne qui n’est fondée sur aucun paramètre scientifique et objectif qui permettrait de réhabiliter le rôle héroïque des vrais combattants de l’Armée de Libération du Rif gzenayi
2-L’élaboration et l’exécution des mini-marchés locaux et fractionnés qui ne répondent nullement aux besoins de la population et sans respect des normes minimales relatives aux travaux d’assainissement et aux objectifs ambitieux de la régionalisation avancée
3-Réduction gravissime du développement économique au seul «Festival des Amandes» (موسم اللوز) qui est loin d’être géré en tant que secteur central de développement. Cependant, dépendre d’une seule activité n’est pas prometteur. L’attractivité d’une ville se construit sur des facteurs économiques, géographiques, humains et culturels pour qu’elle émerge vers la modernité et le développement durable. De plus, la gouvernance locale de la ville doit s’inscrire dans la nouvelle approche de développement du pays et dans la dynamique actuelle de la montée des villes-acteurs au Maroc. . La compétitivité d’une ville n’est possible que dans le cadre d’une mobilisation globale, bien réfléchie et concertée des différents acteurs de la ville

الفروع الثلاثة الضيقة للحكم المحلي في مدينة اكنول والملاحق المحيطة بها 
* التدبير المحلي يتركز بشكل دائم على ثلاثة جوانب جزئية ومتناثرة من التاريخ والحياة الرتيبة لمواطني منطقة اجزناية ، وهي: 
1 - خطاب ظلامي و محافظ الذي تمحور حول قداسة تاريخ "المقاومة" المتكامل مع الرؤية المقيدة لإدارة المخزن والتي لا تعتمد على أي تقييم علمي وموضوعي تجعل من الممكن إعادة تأهيل الدور البطولي للمقاتلين الحقيقيين في جيش تحرير ريف اجزناية
2-تطوير وتنفيذ الصفقات المحلية الصغيرة التي لا تلبي احتياجات السكان ودون احترام المعايير المقبولة لأعمال الإصلاح والأهداف الطموحة للجهوية المستدامة والمتقدمة
3 - تحديد التنمية الاقتصادية بشكل خطير إلى "مهرجان اللوز" الوحيد (موسم اللوز) الذي لا يزال بعيدًا عن إدارته كقطاع تنمية مركزي. ومع ذلك ، الاعتماد على نشاط واحد ليست واعدة. تعتمد جاذبية المدينة على عوامل اقتصادية وجغرافية وبشرية وثقافية التي من المحتمل أن تدمجها في الحداثة والتنمية المستدامة. بالإضافة إلى ذلك ، يجب أن تكون الإدارة المحلية للمدينة جزءًا من نهج التنمية الجديد للبلاد 
لا يمكن تحقيق القدرة التنافسية للمدينة إلا في إطار حشد عالمي ومدروس ومتضافر لمختلف الجهات الفاعلة في المدينة 

C- Troisième AXE DE DEVELOPPEMENT : Les mines d'or" de la ville d'Aknoul (un patrimoine mal exploité et en déperdition)

Deux plans de drainage d'eau hérités de la colonisation (à réhabiliter en vue de faire d'Aknoul une "ville modèle" propre, écologique et touristique) qui s'ajoutent aux potentialités économiques du patrimoine forestier

ج - المحور الثالث للتنمية: ”ثروات ذهبية“ لمدينة اكنول (تراث قي تراجع و مستغل بشكل سيء) 
مشروعان لتصريف المياه ورثتا عن الاستعمار (يجب إعادة تأهيلهما من أجل جعل أكنول "مدينة نموذجية" نظيفة وإيكولوجية وسياحية) تضيف إلى الإمكانات الاقتصادية لتراث الغابة 

Présentation et problématique générale:
*Politique de la « poudre aux yeux » : Il faut rappeler que tout le discours démagogique et irrationnel tenu par les autorités et les élus locaux est axé exclusivement sur ce qu'on peut appeler les "thèmes trompeurs de camouflage" à savoir, la sacralisation d'une histoire falsifiée et non documentée de la "résistance" (تاريخ المقاومة) depuis la décapitation de l'Armée de Libération (جيش التحرير) et la réduction gravissime des potentialités naturelles et agricoles du grand Gzenaga au seul "festival des amandes"(موسم اللوز), alors que les autorités coloniales avaient crée toutes les infrastructures de base pour faire d'Aknoul une ville modèle futuriste dotée (au triple plan écologique, économique et touristique) d'infrastructure de base, partant du développement et de la préservation du patrimoine forestier d'un côté et de la mise en oeuvre d'un système de drainage d'eau durable et sophistiqué vers le centre de la ville de l'autre.
Malgré le renouvellement naturel de l'essentiel de la végétation forestière en raison de la haute pluviosité dont profite la zone de Gzenaya, nous enregistrons un recul du patrimoine forestier d'une dizaine de kilomètres si nous retenons au préalable comme base d'appréciation le diamètre d'un cercle dans lequel est inséré le village d'Aknoul.


عرض والمشاكل العامة : 
سياية ”الرماد في العين“: يجب أن نتذكر أن الخطاب الديماغوجي وغيرالعقلاني بأكمله الذي عقدته السلطات المحلية والمسؤولون المنتخبون يركز حصريًا على ما يمكن تسميته ” مواضيع مضللة و مموهة" ، أي تقديس تاريخ غير دقيق وغير موثق من "المقاومة". (تاريخ المقاومة) منذ تفكك حركة الجيش التحرير والحد الخطير للامكانات الطبيعية و الزراعية في "مهرجان اللوز" (موسم اللوز) وحده ، في حين أن السلطات الاستعمارية قد خلقت سابقا جميع البنى التحتية الأساسية لجعل اكنول مدينة نموذجية مستقبلية ذات بنية أساسية (إيكولوجية واقتصادية وسياحية أساسية) ، انطلاقا من تطوير تراث الغابات والحفاظ عليه من جهة وتنفيذ نظام تصريف مياه مستدام ومتطور إلى وسط مدينة من جهةأخرى. 
على الرغم من التجديد الطبيعي لمعظم الغطاء النباتي للغابات بسبب هطول الأمطار الغزير الذي يفيد منطقة اجزناية، فإننا نسجل انخفاضًا في تراث الغابة بحوالي عشرة كيلومترات إذا احتفظنا مسبقا كأساس لتقدير قطر الدائرة التي يتم فيها إدخال مدينة أكنول. 


Négligence et dégradation du patrimoine forestier
l faut signaler que les espaces du sol de «forêt» restant perdent de plus en plus leurs qualités naturelles formant et préservant l’écosystème.
La dégradation a été relevée à son double niveau :
- Des facteurs écologiques de développement des espèces (du biotope )
-et d'équilibre biologique des êtres vivants (de la biocénose )
Ce ne sont pas les seuls arbres qui font la forêt mais plutôt ses qualités éco-systémiques et bio-systémiques!
Cette dégradation gravissime s'ajoute à une très forte ression de l’élevage sauvage sur la forêt et l’environnement (huit fois supérieure aux normes mondiales à l'instar des forêts de l'Atlas) et à la perte du capital faunistique constitué de mammifères, d’oiseaux (sédentaires et migrateurs) et de reptiles.
Une richesse qui fut jusqu'au début de l'indépendance l’une des plus riches du Maroc. Elle se combine à l'abattage clandestin menaçant la destruction de l’ensemble de l’écosystème hérité de la colonisation.
La politique reposant sur une vision intégrée de conservation et de développement des ressources forestières qui a été mise en place par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts reste lettre morte particulièrement dans le cas du patrimoine forestier de grand Gzenaya en raison de l'incompétence et de l'esprit usurier qui règnent chez les responsables administratifs et les élus locaux d'Aknoul.

إهمال وتدهور تراث الغابات 
تجدر الإشارة إلى أن مساحات التربة "الحرجية" المتبقية تفقد خصائصها الطبيعية أكثر فأكثر. والتي تشكل وتحافظ على النظام البيئي. 
وقد لوحظ التدهور في هذين المستويين: 
العوامل البيئية لتنمية الأنواع-* 
(biotope)- 
- والتوازن البيولوجي للكائنات الحية (التكاثر* 
الحيوي (de la biocénose) 

إنها ليست الأشجار الوحيدة التي تصنع الغابة ، بل هي خصائصها البيئية النظامية والبيولوجية النظامية! هذا التدهور الخطير يضيف إلى ضغوط قوية للغاية للتربية البرية على الغابة والبيئة (أعلى ثمانية أضعاف من المعايير العالمية على غرار غابات الأطلس) وفقدان معظم رؤوس الحيوانات والطيور (المستقرة والمهاجرة) والزواحف. ثروة كانت حتى بداية الاستقلال واحدة من أغنى الثروات في المغرب. التي تضيف الى قطع الاشجار الغير القانوني الذي يهدد بتدمير النظام البيئي بأكمله الموروث من الاستعمار. لا تزال السياسة القائمة على رؤية متكاملة لحفظ وتنمية الموارد الغابوية التي وضعها مكتب المفوض السامي للمياه والغابات حبرا على ورق ، خاصة في حالة تراث غابات اجزناية الكبرى بسبب عدم الكفاءة و الروح الفاسدة التي تسود بين المسؤولين الإداريين والمسؤولين المنتخبين المحليين في اكنول. 


Les réserves naturels de l’eau :

le premier plan de drainage d’eau hérité de la colonisation
* Le premier plan de drainage d'eau :
Il s'agit du "plan-traçage" doté de bornes visibles qui prennent leur départ à la source d' "Elmarj" (Arma) et qui se terminent sur la colline avoisinante du "Douar Jdid" situé dans la partie nord de l'hôpital. Il avait été conçu par les ingénieurs topographes de l'armée coloniale française dans le but d'alimenter le village en eau potable. La réhabilitation et la réalisation effective de ce plan-traçage combinée à l'utilisation à bon escient de l'eau permettraient de révolutionner le développement de la ville d'Aknoul appelé à s'ériger en "ville modèle" propre, écologique et touristique (à l'instar de la ville d'Ifrane ou d'Assilah) dotée de sa propre source d'alimentation et de distribution d'eau susceptible d'améliorer durablement la qualité de vie de la population, d'étendre des espaces verts et de préserver le patrimoine forestier qui encadre la ville d'Aknoul.


الاحتياطيات الطبيعية للمياه:
أول خطة لتصريف المياه موروثة من الاستعمار 
* خطة تصريف المياه الأولى: 
"الخطة" ذات الحدود المرئية التي تبدأ من مصدر "المرج" (أرما) وتنتهي على التل القريب "دوار الجديد" الواقع في الجزء الشمالي من المستشفى. تم تصميمه من قبل مهندسي الطوبوغرافيا في الجيش الاستعماري الفرنسي من أجل تزويد القرية بمياه الشرب. إن إعادة التأهيل والتطبيق الفعال لهذا التتبع للخطة إلى جانب الاستخدام الحكيم للمياه من شأنه أن يجعل من الممكن إحداث ثورة في تطوير مدينة اكنول حتى تصبح مدينة نموذجية "نظيفة وبيئية وسياحية" ( على غرار مدينة إفران أو أصيلة) مع مصدرها الخاص لإمدادات المياه وتوزيعها والتي يمكن أن تحسن بشكل مستمر نوعية حياة السكان ، وتمتد المساحات الخضراء و الحفاظ على تراث الغابات الذي يحيط بمدينة اكنول. 

Le deuxième plan de drainage d’eau hérité de la colonisation
la canalisation souterraine (bâtie et déposée sous la rivière d'Ichawyen) qui était parfaitement fonctionnelle depuis 1930 jusqu'au début de la décennie 1970. Il prend sa source (dite "Bouhadhi") au nord de la ville et qui surgissait du côte de l'ancien terrain du foot Bal à l'entrée du quartier dit "La base". Il s'agit d'un système de canalisation qui était alimenté au moyen des puits superposés et placés à intervalle de 300 mètres les uns après les autres (dont la mobilité de l'eau était assurée naturellement par une pente de 4° environ).
La négligence des autorités locales combinée aux constructions anarchiques sur fonds de l'incompétence, du clientélisme et de la corruption, qui s'ajoutent aux comportements égocentriques d'une nouvelle génération de population sans scrupules, ont conduit inéluctablement à la destruction pure et simple de cette infrastructure écologique qui fut autrefois le poumon du "village modèle" conçu avec rigueur et persévérance par les autorités militaires coloniales d'Aknoul !!!!!!!!!!

الخطة الثانية لتصريف المياه الموروثة من الاستعمار 
خط أنابيب تحت الأرض (تم بناؤه وترسبه تحت نهر إيشاويين) والذي كان يعمل بشكل مثالي من عام 1930 حتى بداية السبعينيات. يأخذ مصدره في "بوهاذي" شمال المدينة ليخرج من جانب ملعب كرة القدم القديم عند مدخل الحي يسمى "القاعدة". إنه نظام خطوط أنابيب يتم تغذيته عن طريق الآبار المتراكبة ويوضع على فترات 300 متر واحد تلو الآخر (الذي تم ضمان تنقله للمياه بشكل طبيعي بواسطة منحدر حوالي 4 درجات). 
لقد أدى إهمال السلطات المحلية إلى جانب الهياكل الفوضوية المتمثلة في عدم الكفاءة والزبونية والفساد ، والتي تزيد من السلوك الأناني لجيل جديد من الناس عديمي الضمير ، إلى تدمير محض وبسيط لهذه البنية التحتية البيئية التي كانت ذات يوم رئة "القرية النموذجية" التي تصورتها السلطات العسكرية الاستعمارية في اكنول بكل صرامة ومثابرة! 

Autre mine d'or :

 le patrimoine forestier en déperdition et des espaces verts totalement détruits:
Ils cèdent tragiquement place depuis l'"indépendance" au monde de la "matière morte" des constructions sauvages et du béton.
Nous précisons à titre de rappel amère par exemple que la zone dite "La base" était dotée d'un espace vert qui comportait toutes sortes d'arbres fruitiers (pommiers, vignes, oliviers..) protégé durablement par une ceinture de roseaux contre les débordements des eaux de la rivière sur une longueur d'un kilomètre (partant de l'ancien cimetière jusqu'à l'école primaire). Elle avait été confiée au début de l'indépendance à Si Mohamed Laârej qui avait su la protéger et entretenir jusqu'à la prise en charge des affaires locales par les élus locaux au début des années 1970 qui décideront (en accord avec les autorités provinciales) de la transformer en chantier à béton (sur fonds du clientélisme et de la corruption) que nous découvrons avec amertume aujourd'hui.

ثروة ذهبية اخرى: تراث الغابات وفقدان المساحات الخضراء دمرت تماما: 
لقد تم استبدالها بشكل متزايد منذ "الاستقلال" بعالم "المادة الميتة" (المنشآت الفوضوية والخرسانة). 
. نحدده نحن بمثابة تذكير مرير على سبيل المثال، أن منطقة ما يسمى ب"القاعدة” كانت محاطة بمساحة خضراء كما شملت جميع أنواع الأشجار المثمرة (أشجار التفاح والعنب وأشجار الزيتون ..) محمية بشكل دائم عن طريق حزام القصب ضد فيضان مياه النهر على طول كيلومتر واحد (بدءا من المقبرة القديمة إلى المدرسة الابتدائية). تم تكليف سي محمد لعرج في بداية الاستقلال الذي كان قادراً على حمايته والمحافظة عليه إلى أن تولى المسؤولون المحليون المنتخبون الشؤون المحلية في أوائل السبعينيات للقرن العشرين والذين سيقررون ( بالاتفاق مع سلطات اقليمية) لتحويله إلى مواقع بناء غير عقلانية (على خلفية المحسوبية والفساد) نكتشفه بمرارة اليوم. 

Cartographie du patrimoine forestier (image Google 2019)

Sur l'ensemble de ce patrimoine hérité de la colonisation, seules les quatre zones (représentant environ 10 à 15 % de l'ensemble de la forêt du Grand Gzenaya - voir carte) ont pu survivre à l'abattage clandestin et aux effets dévastateurs de l'érosion, qui se combinent à la négligence des autorités locales :


رسم خرائط لموارد الغابات 
(صورجوجل – GOOGLE IMAGE (2019 
من بين كل تراث الغابات الموروث من الاستعمار ، لم تنجُ سوى المناطق الأربعة (انظر الخريطة) من قطع الأشجار بشكل غير قانوني والآثار المدمرة للتآكل ، بالإضافة إلى إهمال السلطات المحلية. تمثل هذه المناطق الأربع اليوم حوالي 15٪ فقط من إجمالي غابة غرنايا الكبرى 

Un patrimoine forestier en déperdition : Légendes (voir carte générale du Grand Gzenaya en ANNEXE )

-Zone A : Au sud Ouest d'Aknoul, formant le triangle Bouhdhoud (بوحذوذ) -Elmarj (ارما) - Malal (مرار);
-Zone B : A l'Est d'Aknoul et de Wizekht (واويزخث), formant le triangle : Talghat (ثارغات) - Ifayouyen (افايوين) - T;izrouthine (ثيزروثين). Elle est la plus touchée par l'abattage clandestin depuis l'indépendance et seul un éparpillement d'espaces verts ait pu survivre au massacre orchestré par les habitants de cette zone
-Zone C : Au nord Est d'Ajdir, au sein des tribus Acht Âssem (اشت عاصم) autour de Iyarwahdhoudh (اياروحذوذ) et d'Ikhawanen (ايخوانن);
- Zone D : Au nord Est de Tizi Ouzli appelée Réserve Beni Tawzin (اشت اوثوزين)
*Il faut préciser à notre amère regret que seul un "ingénieur - artisan" ait pu veiller sur le renouvellement des qualités éco-systémique et bio-systémique du patrimoine forestier (ou de ce qui en reste)! : La pluie

الأساطير الجغرافية على الخريطة: 
-المنطقة (أ):جنوب غرب اكنول ، مكونة مثلث بوحذوذ (بوحذوذ) - المرج (ارما) - ملال (مرار) ؛ 
- المنطقة (ب): شرق اكنول وويزخت (واويزخث) ، وتشكل المثلث: تلغات (ثارغات) - إيفايوين (افايوين) - تيزروثين (ثيزروثين). وهي الأكثر تضررا من قطع الأشجار غير القانوني منذ الاستقلال؛ 
- المنطقة (ج): شمال شرق أجدير ، داخل قبائل أشت عاصم حول إياروحذوذ (اياروحذوذ) وإخوانن (ايخوانن) ؛ 
- المنطقة (د): شمال شرق تيزي أوزلي تسمى محمية بني توزين (اشت اوثوزين) 
* تجدر الإشارة مع الأسف إلى أن "المهندس - الحرفي" الوحيد الذي تمكن من متابعة تجديد الصفات الإيكولوجية والبيولوجية النظامية للتراث الغابوي (أو ما تبقى منه)! هو: المطر 


Fruits exotiques de Gzenaya:

 Rbadjoudh (اربدجوذ), Sasnou(ساسنو), Thabgha(ثابغا), Assadhra( jujube), Djouz(ادجوز), Thaghyachth(ثاغياشث), Thazath (ثازاث), Thahantachth(ثاهنتشث ),
IMAGES : fruits exotiques

الفواكه البية 

Les animaux et les espèces de forêt en extinction
Loup( أوشن), hyène( افيس), renard(أوهار), cigogne( بليرج), hiboux(موكا), Aigle (ثاسيوانت),lièvre( ثايازيسث), touterelle(), pigeon( ثاذبيرث), hérisson(اينسي ), reptiles (serpents - -قتارة- فيغار-, lézard - أمحبيش-, caméléon- ثاثا-, araignée- ثغاذينت-..) 
seul le sanglier (ايرف) ait pu résister au processus d’extinction, en raison de la prohibition de la consommation de sa chaire et de sa reproduction rapide 

IMAGES : animaux menacés d’extinction 

حيوانات الغابات المهددة بالانقراض 

D- Quatrième AXE DE DEVELOPPEMENT de la ville d'Aknoul:

Les enseignements à tirer d'un "modèle de gestion de la ville" (pour le développement d'Aknoul) en matière de modernisation et de gestion locale de bonne gouvernance:

La ville d'Assilah (اصيلة) de l'écologie, des arts et cultures.
Réputée par son patrimoine historique et ses paysages naturels, elle est classée comme «ville blanche» par les célèbres guides et sites intermédiaires parmi « les meilleurs endroits pour voyager au printemps »
* Propreté, écologie, tourisme
* Activités culturelles, Moussem international, rencontres, développement des arts
*Conservation et rénovation du patrimoine
* Identification des sites archéologiques et des vestiges historiques


د- المحور الرابع لتنمية مدينة اكنول: 
الدروس المستفادة من "نموذج إدارة المدينة" للتحديث والتدبير المحلي للحكم الرشيد:(اصيلة نمودجا) مدينة البيئة والفنون والثقافات. 
. تشتهر بتراثها التاريخي ومناظرها الطبيعية، وتصنف كمدينة بيضاء من قبل المرشدين والمواقع الوسيطة بين "أفضل الأماكن للسفر في فصل الربيع" 
النظافة ، البيئة ، السياحة * 
* انشطة ثقافية ، مواسيم دولية ، لقاءات ، تطوير الفنون 
* حفظ وتجديد التراث 
* تحديد المواقع الأثرية والبقايا التاريخية 

La ville d’Assilah (اصيلة) : Les enseignements d’un modèle de gouvernance locale

IMAGES : ville d’Assulah

* Propreté, écologie, tourisme 

 


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* Activités culturelles, Moussem international, rencontres, développement des arts 




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*Conservation et rénovation du patrimoine 


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نصوص ووثائق اضافية 
LES ANNEXES ET DOCUMENTS EXTRAITS DE NOTRE OUVRAGE EN COURS D’ACHÈVEMENT INTITULÉ :
« Le Guide Amazigh : Contribution À La Reconstitution De La Civilisation Amazighe »

الوثائق والنصوص المستخرجة من كتابنا الذي سينشر قبل نهاية عام 2019 بعنوان: 
"المرجع الأمازيغي، مساهمة في إعادة بناء الحضارة الأمازيغية 


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ANNEXE I : Le traitement de la question amazighe : quelle méthodologie ?

La pluralité linguistique dans une société composite comme le Maroc est un atout socioculturel considérable. L’exemple de l’Inde où cohabitent douze langues officielles qui s’ajoutent à l’anglais est un exemple hautement significatif à ce sujet.
Comme nous partageons la thèse de l’UNESCO posant la nécessité d’adopter trois niveaux de langue pour une formation multiple, diversifiée, moderne et universelle au sein d’une société qui se veut égalitaire et civilisée : la langue originelle (langue mère), la langue nationale et la langue internationale.
Abstraction faite de la consécration constitutionnelle de la langue amazighe en tant que «langue nationale officielle», la culture amazighe doit être traitée et enseignée en tant que paramètre constitutif de la personnalité marocaine au même titre que la culture arabo-islamique.
Seule la prise en compte de l’Amazigh en tant que langue (لغة), que culture ( ثقافة ) et qu’identité (هوية) susceptible de bénéficier d’un rôle constructif dans le développement d’une société moderne et démocratique, lui permettrait de retrouver sa place naturelle et un rôle rationnel dans le tissu socio-économique auquel elle est attachée, loin de toute forme d’ethnocentrisme et de régionalisme.
Encore faudra-t il distinguer les aspects linguistique et culturel des revendications politiques amazighes !
De même que la culture amazighe ne peut être appréhendée comme produit exotique d’une vision conservatrice en vogue (prônant un attachement excessif à l’«authenticité» et au «patrimoine») sans pouvoir l’intégrer à l’identité composite de la société marocaine suivant ses apports africain, amazigh et arabo-islamique.
Nous devons préciser en outre que du point de vue méthodologique, le traitement de la question Amazigh ne doit pas être coincée entre la pesanteur idéologique «nationale» (posant au préalable la primauté accordée à la langue arabe (insrite dans l’inconscient collectif comme langue du dominant – لغة الغالب-) en tant que «langue nationale officielle» -لغة وطنية رسمية- enracinée au sein des écoles et des administrations) d’un côté, et une langue amazighe (définie théoriquement sur le plan constitutionnel en tant que «langue nationale officielle» de ce secondf ordre) de l’autre.
Il faut seulement rappeler que tout au long de l’histoire de la domination arabo-islamique, l’identité amazighe fut brimé et niée pour le besoin d’une reproduction permanente d’une «identité nationale» centrée exclusivement sur l’arabité (2).
Depuis 2011, seuls les droits linguistiques sont reconnus à travers leur consécration constitutionnelle : A ce niveau problématique, il faut rappeler que le droit international en la matière assure aux peuples les droits linguistiques à travers :
-La Déclaration Universelle des Droits linguistiques, Barcelone 1996 ;
-La Convention Contre la Discrimination en Education, UNESCO, décembre 1960;
-Le Pacte International relatif aux droits civils et politiques, décembre
Pour les partisans de la thèse qui définit les droits linguistiques et culturels des Amazighs comme outils de la construction d’une société moderne et multiculturelle, la consécration constitutionnelle et la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe est une étape importante vers la reconnaissance de l’amazighité en tant que langue, qu’identité et culture (كمرحلة للاعتراف بالامازيغية كلغة وهوية و ثقافة) qui doit contribuer à la réalisation des projets de développement économique et de construction de la démocratie dans le pays.
Parallèlement à cette évolution relativement positive du discours officiel, il faut relever aussi des avancées au niveau des revendications et des actions de la société civile et des mouvements associatifs qui s’ajoutent au travail d’organisation efficace du Congrès Mondial Amazigh (et de l’Association Mondiale Amazighe )
-«la défense et la promotion des droits, politique, économique et sociaux, culturels et linguistique des Amazighes » ;
- «La défense et la promotion des droits individuels et collectifs des Amazighs » ;
- «La préservation du patrimoine historique et culturel amazigh »;
- la sauvegarde et la défense de la « liberté, la justice et la dignité pour le peuple amazigh »
Si le passage de l’espace culturel à l’espace politique devient nécessaire pour certaines associations de défense de la culture amazighe, cela n’empêche pas le développement des distorsions et des discordes graves entre les défenseurs maghrébins de l’amazighité sur la base des divergences géopolitiques posées entre les deux pouvoirs algérien et marocain.
L’exemple des divergences intervenues au sein du Congrès Mondial Amazigh qui s’est scindé en deux entités (le CMA-Congrès Mondial Amazigh– االمؤتمر العالمي الامازيغي- théoriquement pro-algérien d’un côté, et l’AMA-Assemblée Mondiale Amazighe- التجمع العالمي الامازيغي- ex-CMA dissident pro-marocain et issue du 6ème Congrès tenu à Bruxelles de l’autre) est hautement significatif à ce sujet
Autre source de distorsion : Ni l’islam appréhendé et adopté depuis l’origine comme la religion de haute tolérance, de justice et de rapprochement entre les peuples, ni l’arabe en tant que langue du Coran n’engendrent de problèmes de compatibilité, de concertation et de coexistence aux vrais défenseurs de l’amazighité. Les divergences sont des problèmes essentiellement politiques. C’est plutôt la politique de discrimination, d’exclusion et de marginalisation (سياسة الاقصاء و التهميش) adoptée jusqu’ici par les régimes politiques à dominante arabe qui alimente et motive leur combat pour la défense et la promotion des droits, politiques, économiques, sociaux, culturels et linguistiques des Communautés Amazighes ».
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ANNEXE II :

A propos du concept de «culture» - الثقافة- et de son statut dans la pensée arabe : D’Ibn Khaldoun à Malik Ibni Nabi : quelle implication méthodologique sur la question berbère ?

Le concept de «culture» pose des problèmes de méthodologie et d’étymologie au niveau de la langue et de la civilisation arabes : Ibn Khaldoun fut le seul penseur arabo-musulman qui eut pu intégrer la problématique de «culture» (sans utiliser le terme d’ «Atthakafa»- الثقافة-) à sa vision de la sociologie du monde arabe. Il s’agissait d’une conjugaison complexe de concepts opératoires spécifiquement adaptés à la renaissance et à la décadence de la communauté arabe: «Omrane Alhadhari»(العمران الحضاري), «Omrane allbadawi» (العمران البدوي) et «Omrane Albachari» (العمران البشري) fondé sur le concept de «Alâassabya» (العصبية), en combinaison avec les concepts de «civilisation»(الحضارة) et de l’«Etat»(الدولة) . (in «ses “Prolégomènes» -مقدمة ابن خلدون -);
Parmi les chercheurs contemporains qui n’ont pas aménagé sérieusement leurs efforts pour élaborer et réhabiliter le concept de «cullture» (الثقافة), nous citons Malik Ibni Nabi qui considéra que ce concept n’a pas acquit un «caractère complet»- (مفهوم مكتمل) dans la langue arabe et qu’il s’agit d’un concept emprunté à l’Europe qui le forgea et le développa au cours des siècles de sa renaissance. ("مشكلة الثقافة" لمالك ابن نبي)
Le terme d’ «Atthakafa»- الثقافة- qui correspond au concept de la sociologie moderne de «culture» ne faisaient pas partie du vocabulaire de la langue arabe.
Tout au long des «missions islamiques» (الفتوحات الاسلامية), ce sont les concepts à connotation idéologique et théologique de la «Oumma» (الامة) et de «civilisation» (الحضارة) qui prédominaient les discours des penseurs et des dirigeants politiques du monde arabo-musulman, avec la sauvegarde du caractère «exotique» et folklorique de la culture amazighe sous la domination des dynasties arabes successives au Maghreb. Même les fondateurs de la pensée de la renaissance (فكر النهضة) tels que Jamal Addine Al’fghani et Mohamed Abdou et leur disciples du Nationalisme arabe (القومية العربية) et de l’islam politique (الاسلام السياسي) n’eurent jamais réussi à intégrer la question de «l’amazighité» au tissus sociologique et au champ culturel arabo-musulman.
- La culture amazighe n’a pas fait seulement l’objet de négligence politiquement délibérée depuis le début de la domination politique et idéologique arabe, mais elle s’est progressivement altérée et désintégrée grâce à la permanence du pouvoir aristocratique et centralisé fondamentalement omeyyade (au temps des Saâdiens et des Alaouites) ayant fonctionné comme une négation pure et simple des rapports communautaires fondés sur la gestion collective des biens sociaux et la démocratie locale, qui s’ajoute à une généralisation de la jurisprudence islamique d’obédience Malékite qui s’est conjuguée aux actions obscurantistes des marabouts sur la vie sociale et religieuse des communautés amazighes.
Par conséquent, les questions de culture (الثقافة ) et de l’identité (الهوية) amazighes furent longtemps écartées du vocabulaire et de la pensée dominante arabes au profit de trois concepts rigides, restreints et plus imposants :
1- le territoire-الارض أو الوطن- (en tant qu’espace sacré d’intégration et défendable contre les envahisseurs étrangers au temps des Saâdiens et des Alaouites ) ;
2- la langue arabe ( en tant que langue du dominant - لغة الغالب-) ;
3-l’islam (dans sa version officielle essentiellement «koraychite» d’obédience omeyyade ayant fonctionné et gérée manu militari comme négation des autres orientations plus orthodoxes : sunnite alide issue des «Khalifes bien guidés- خلفاءالراشدين-, kharijite et chiite).
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ANNEXE III :Rappel sommaire sur l’histoire tumultueuse de l'Armée de Libération du Rif جيش التحرير- (1957-1961)

La première phase d’indépendance : De la décapitation de l’Armée de Libération au coup d’Etat institutionnel contre le programme du Mouvement National
Précisions hautement significatives sur les enjeux complexes du traitement politique de l’«Armée de Libération» –
Il faut préciser de prime abord qu’au cours de la dernière décennie du Protectorat (1946-1956), trois grands mouvements de nature politique différente luttaient pour l’indépendance du pays :
-Le Mouvement exceptionnellement ambitieux et futuriste qui était parrainé par Abdelkrim Alkhattabi en tant que chef de l’ensemble des fractions de résistance qui luttaient pour l’indépendance et l’unité du Grand Maghreb. Il demeura le chef incontesté de ce Mouvement après sa libération (du bateau français qui le transportait de Madagascar vers la France au port du canal de Suez) par un commando de la Résistance . Il demeura l’hôte distingué et honoré successivement du roi Farouk et de Jamal Abdennasser jusqu’à 1960. Il reprocha à Allal Elfassi et à Bourguiba d’avoir trahi leurs engagements pour la libération de l’ensemble des territoires nord africains (y compris l’Algérie, les villes côtières marocaines, tout le Sahara, les Iles Canaries etc.), en acceptant de signer des accorts séparés d’indépendance (du Maroc et de la Tunisie) avec la France, sans se soucier de l’avenir et de l’unité du Grand Maghreb…
- Le deuxième grand Mouvement était constitué du Parti de l’Istiqlal avant son éclatement qui donnera naissance à l’UNFP en tant qu’aile gauche du Parti. Celle-ci était incarnée plus particulièrement par des personnalités éminentes de l’histoire contemporaine du Maroc, tels que Ben Barka, Abdellah Ibrahim et Abderrahim Bouâbid.. D’autres forces politiques luttaient pour l’indépendance en dehors du Parti de l’Istiqlal, tels que l’ex-parti communiste ( devenu PPS de Ali Yaâta) et le Mouvement Populaire fondé par Ahardane et Alkhatib.
- Le troisième grand Mouvement était formé de différentes personnalités politiques, religieuses et militaires qui agissaient pour reproduire et assurer un équilibre entre les intérêts de la puissance coloniale et la préservation du statut de Mohamed V en tant que chef exclusif du mouvement national d’indépendance.
C’est ce Mouvement ultraconservateur consolidé autour du prince héritier Moulay Elhassan qui gagnera la bataille politique du processus d’indépendance grâce notamment à la création des services de renseignement du ministère de l’intérieur et des Forces Armées Royales en tant que nouvelles structures de répression du nouveau Etat Makhzen. Il réussira progressivement entre 1958 et 1961 à écarter manu militari toutes les autres fractions radicales de l’Armée de Libération et les leaders de l’aile gauche du parti de l’Istiqlal.
Il faut noter que Ben Barka aura le courage de faire son autocritique en reconnaissant au moins deux erreurs politiques mortelles commises par l’aile gauche du parti de l’Istiqlal dont il faisait parti :
1- Il avoua que les conditions dans lesquelles fut signé le traité d’indépendance d’Aix-les-Bains n’étaient pas favorables au Mouvement National, mais assuraient uniquement la reproduction des intérêts de l’ancien colonisateur tout en consolidant la reproduction de la bourgeoise et de l’aristocratie issues de la colonisation (NOTE 1);

2- L’attitude des dirigeants du Mouvement National à l’égard de l’Armée de Libération au lendemain de «l’indépendance formelle», n’honorait en rien les principes et les objectifs pour lesquels ils ont mené la lutte et le combat pour l’indépendance.
L’Armée de Libération a subi (au cours de la première période d’indépendance -1956-1961- (sur l’ensemble du territoire du pays) un traitement discriminatoire et éliminatoire de la part des différentes élites politiques au pouvoir (aristocratie politique formée autour du prince héritier Mlay Elhassan) et en dehors du pouvoir (dirigeants ultraconservateurs du parti de l’Istiqlal avant sa scission).
Nous nous contentons ici du traitement subi par la plus importante et la plus déterminante d’entre elles, à savoir l’Armée de Libération du Rif-Gzannaya qui fut dirigée principalement par Abdelkrim Alkhattabi à partir de l’Egypte avec l’aide du FLN algérien (grâce au rôle historique de Boudiaf et de Ben Bella) .
Il s’agit de l’axe de combat qui prit sa source au Caire avec l’initiative historique de Abdelkrim, par l’intermédiaire des deux fondateurs incontestés de l’Armée de Libération du Rif (Abdellah Senhaji et Abbass Lamsaâdi), avec l’aide des organisateurs locaux de la lutte armée des tribus Gzannaya (Châaib Laghmarti, Abderrahman Laghmarti, Aâyyad Laghmarti, Alghabouchi, Azzaki pour ne citer que les plus actifs d’entre eux), pour se terminer par le grand stratagème dit «Triangle de la Mort» qui poussa inéluctablement l’armée française à entamer son retrait définitif du pays.
Il faut préciser (à contre courant de l’histoire officielle), que cet axe de combat fut géré et organisé en dehors de la problématique politique qu’engendra l’exil forcé du Sultan Mohamed V. Plus précisément, la libération du Sultan ne faisant pas partie des revendications explicites ni des objectifs essentiels du Mouvement, tel qu’il fut parrainé par Abdelkrim Alkhattabi.
Le célèbre et charismatique historien et écrivain (ami du Maroc) Jean Lacouture avait vu juste quant il affirmait : "Mohamed V à l'instar du PCM avaient pris le train en marche"(tout un programme politique et historique).
La récupération politique et la neutralisation de l’aile modérée de l’Armée de Libération du Rif par l’Etat Makhzen (à l’instar d’autres fractions nationales de résistance), ne devinrent effectives qu’après le retour du Sultan de l’exil et la création des Forces Armées Royales.
Le parti de l’Istiqlal (encore uni au lendemain de l’indépendance) a largement contribué à l’affaiblissement et à la mise à mort politique de l’aile radicale de l’Armée de Libération.
Les éléments irréductibles de l’AL furent emprisonnés, torturés, voire assassinés (cas de l’assassinat de la figure historique Abbas Lamsaâdi est hautement significatif) par les nouveaux services de renseignements de l’armée et du ministère de l’intérieur du premier gouvernement du Maroc indépendant. Même Ben Barka (étant président du Conseil Consultatif) avait lui-même tenté de jouer le rôle de médiateur entre le pouvoir, le parti de l’Istiqlal et les dirigeants de l’Armée de Libération en vue de déposer les armes contre quelques miettes de dédommagement. Il eut été malmené et renvoyé bredouille par les combattants de Libération de Gzannaya lors de sa visite à Aknoul à la veille de l’assassinat de Aâbbas Lamsaâdi à Fès. Une telle coïncidence donnera l’occasion aux agents du Ministère de l’intérieur de créer un lien de cause à effet entre la visite de Ben Berka à Gzannaya et l’assassinat du leader de l’Armée de Libération du Rif.
Effectivement, six années seulement après l’indépendance, la plupart des dirigeants de l’Armée de Libération seront marginalisés et emprisonnés, voire systématiquement assassinés.
Concernant l’Armée de Libération (جيش التحرير ) , elle eut été structurée en deux fractions en fonction de la nécessité de la reproduction du nouveau Etat Makhzen et non suivant les objectifs légitimes qui avaient été fixée à la lutte pour l’indépendance :
-Le noyau dur de l’Armée de Libération constitué d’éléments ayant sacrifié leurs biens et leur vie pour un modèle de société plus juste et plus libre tout en aspirant au développement et à la démocratie. Il fut incarné par des hommes de dignité et d’honneur tels que Abdelkrim Alkhattabi, Abdellah Senhaji, Aâbbas Lamsaâdi, les frères Laghmarti et tous les guérilléros qui formaient la base de cet héroïque armée populaire.
Ce noyau a été décapité entre 1957 et 1961 grâce au nouvel appareil répressif qui dépendait du ministère de l’intérieur et de la nouvelle force armée royale et écarté définitivement des sphères du pouvoir ( à l’instar de l’aile gauche du parti de l’Istiqlal formant l’UNFP) grâce au coup de force institutionnel de 1961;
-La deuxième fraction de l’Armée de Libération était constituée des anciens combattants modérés. Ella a été neutralisée grâce aux opérations de dédommagement et au programme d’intégration aux forces de sécurité et aux Forces Armées Royales.
Suite à ce coup de force, les dirigeants de gauche les plus importants tels que Ben Barka, Fkih Albasri, A. Youssoufi seront condamnés à mort pour subversion. Ils seront contraints de quitter le territoire national, alors que Ben Barka sera enlevé en octobre 1965 par des agents corrompus des services secrets français avec la complicité du Mossad Israélien conformément aux directives du pouvoir charismatique marocain. Et l’affaire Ben Barka deviendra l’une des affaires les plus médiatisées de la deuxième moitié du 20ème dans le monde
Dès 1961, le programme ambitieux de développement économique et de formation de la démocratie du peuple qui fut initié par le Mouvement National sera abandonné sine die par les instigateurs du coup d’Etat institutionnel qui fut dirigé par le principe héritier Mlay Elhassan avec la complicité des élites de l’armées et des aristocraties politiques et religieuses issues du protectorat.
L’Etat-Makhzen sera ensuite réaménagé progressivement (jusqu'à aujourd’hui) en fonction de la stabilité et de la reproduction du régime monarchique en alliance avec les «groupes de pression» (formés autour d’une poignée de familles) qui auront le monopole de bénéficier des opérations de marocanisation et de privatisation et sauront comment exploiter les profits générés par le secteur privé et les programmes de développement publics, tout en maintenant durablement une emprise quasi-totale sur l’épargne et les revenus de l’ensemble des marocains de la classe moyenne et des couches populaires de la fin du 20ème siècle et de ce début du 21ème siècle !.
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(NOTE 1) Ben Barka :
« La grande bourgeoisie mercantile, qui tient tout son pouvoir de la politique économique libérale, se sent tout d’un coup solidaire de la présence coloniale, dès qu’elle ne ressent plus les méfaits de la prépondérance politique de l’impérialisme. Elle s’oppose plus farouchement à toutes les tentatives de diriger la politique économique vers une indépendance réelle.. »
( in : les exigences des mouvements de libération nationale –Rapport à la Conférence des peuples africains-, Tunis, janvier 1960 )-

IMAGE ABBASS LAMSAADI 


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ANNEXE IV : Rapport sociaux de production au sein des tribus de Gzenaya (19ème – 20ème siècle) : analyse marxiste approximative

a- Les rapports de production communautaires.
Ce sont les rapports de production dominants dans les communautés paysannes, et qui correspondent à la forme collective de la propriété de la terre (ou bled jmaâ ) dont jouissaient tous les membres de la Qbila.
Ils ne constituaient donc pas des domaines de rentes, et excluaient ainsi tout rapport de subordination et de domination personnelle.
Deux formes de propriétés coexistaient au sein des communautés paysannes :
- La propriété parcellaire qui constitue la règle générale et
- La propriété collective.
Sur cette structure tribale maghrébine M. SAHA écrit :

« Le pouvoir tribal repose sur une cohérence interne des rapports sociaux : allergie à la dispersion, respect d’une hiérarchie «horizontale» (partage économique, démocratie directe, djemââ sous l’égide d’un chef vénéré qui est tantôt l’homme des décisions, tantôt l’arbitre), lois de la descendance, du patriarcat, de l’appartenance spirituelle, morale et culturelle. A ajouter les cachets de la spécificité : traits psychologiques particuliers, et règles déterminant les compromis de la générosité, de la tolérance… la formation tribale, attachée à son autonomie, parfois vivant en autarcie, est par principe anti-étatique»

b- Rapports de production directs : moyens propriétaires/ producteurs paysans
les propriétaires moyens ruraux n’étaient liés ni à des organisations religieuses (zaouya), ni à d’autres aristocraties qui étaient au pouvoir.
Leur rapport avec les paysans excluait toute relation de subordination et de domination.
Ces rapports se présentaient sous différentes formes :
*La forme «khammassat -ثاخماسث -» :
Le producteur ou le Khammès se présente contrairement à d’autre rapports de production comme un associé qui bénéficie du cinquième de la récolte annuelle en échange de sa force de travail. Le khammès -اخماس- qui est généralement propriétaire de sa parcelle de terre et de ses moyens de production, reçoit une avance, soit en argent, soit en nature. Le contrat de travail pour un an est renouvelable au gré des deux associés.
Ce rapport de production exclut donc ce que Marx appelle les «formes inférieures de la rente foncière», puisque le preneur propriétaire parcellaire, est un simple tenancier et non un «possesseur effectif».
Le tenancier tout en étant propriétaire de sa propre parcelle ne participe qu’au partage du produit. Dans ce cas, écrit Marx, «la part revenant au propriétaire foncier n’est pas de la rente pure», il ajoute qu’ «il est possible qu’elle absorbe tout le surtravail de tenancier, ou qu’il n’en laisse à ce dernier qu’une part plus ou moins importante, mais l’essentiel, c’est que la rente n’apparaît plus ici comme la forme normale de la plus-value tout court» (Marx)
Dans ce rapport, le Khammès est totalement libre et sa position vis-à-vis du propriétaire moyen au sein de sa communauté exclut toute forme de dépendance, par opposition à la position des producteurs qui travaillent sur les grands domaines de rente au stade du féodalisme européen.
*la deuxième forme est la «Rabaâ» -تارباعت- :
Le producteur, en bénéficiant des mêmes conditions de travail que le Khammès, il reçoit la part de 1/4 de la récolte annuelle, puisqu’il fournit lui-même les instruments de production (moyens de travail et semence) tout en restant libre de toute contrainte, et demeure en principe propriétaire des ses parcelles de terre ;
*la «Mossakat»-أساو- :
c’est une forme de contrat conclue annuellement entre le preneur et le propriétaire de la terre, par laquelle le premièr s’engage à assurer pendant une année ou au cours d'une seule saison l’irrigation des espaces cultivés en échange d’une partie de la récolte. Elle varie selon la fertilité de la terre irriguée. Le preneur assure cette tache en respectant les conditions fixées de la répartition dans le temps (Nouba- ثاسغاث-) de l’eau qui est une propriété collective.
*La «mougharassat»-ثازوط- :
Le paysan preneur, s’engage à planter des arbres sur un espace déterminé (oliviers, amandiers..), tout en continuant à les entretenir, en échange soit du droit d’usage de la terre, jusqu’à ce que les arbres porteront des fruits, soit d’un droit permanent sur une part fixe du fruit (généralement de 1/3).
Ce rapport de production entre les propriétaires ruraux moyens et les petits paysans, est l’une des formes dominantes des rapports de production du monde rural, et qui coexiste avec les rapports communautaires propres aux Qbilas.
*la moisson امجار- à l'instar du dépiquage -اصاوث-
Elles constituent des formes de rapports de production saisonniers: le producteur qui reçoit une partie de la récolte (blé tendre, blé dur, orge) et fournit sa force de travail est rarement payé en espèce

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ANNEXE V : Mohamed ben Abdelkrim Alkhattabi et la «République des Tribus Confédérées du Rif » جمهورية القبا ئل الريفية المتحد ة) )

Image associée


Après avoir infligé une grande défaite à l’armée espagnole (vingt mille morts + perte de tout le matériel de guerre au cours de la bataille d’Anoual), créa la «REPUBLIQUE DES TRIBUTS CONFEDEREES DU RIF»
(جمهورية القبا ئل الريفية المتحد ة): un Etat organisé doté d’institutions centrales, locales et régionales
Abdelkrim fut l’exemple des chefs de tribus qui avait réussi à prouver , aussi bien aux colonisateurs qu’au pouvoir central makhzénien, que les communautés paysannes étaient capables de gérer elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires économiques, politiques et militaires de s on peuple.
propos de l’organisation interne de la République rifaine, le grand historien P. Sémard écrit en 1926 :
“La République du Rif est une région très montagneuse.... habitée par une douzaine de tribus dont une des plus importante est celle des Bani-Ourieguel… La population totale est d’environ trois millions d’habitants. La capitale est Ajdir… Le Rif est organisé sur le modèle des Etats démocratiques. Abdelkrim a le titre d’Emir, c'est-à-dire du Président du Rif. Chaque tribus à sa tête une Douma qui est élue par l’assemblée des habitants. Le pouvoir exécutif appartient à un conseil des ministres qui siège à la capitale d’Ajdir. Le pouvoir législatif est confié à une assemblée de 80 députés (Nouwabs), élus directement par les tribus et qui siègent également à Ajdir. Ses décisions ont forme de lois et doivent être appliquées par le conseil des ministres. A la tête de chaque tribu, il y a un « caid » et un « cheikh » à la tête des fractions de tribus. Celui-ci est assisté par une assemblée locale élue au suffrage universel. Les caïds sont contrôlés par six délégués choisis et responsables devant le ministre de l’intérieur. La justice est rendue par le caïd dans chaque tribu. Les impôts sont annuels et de deux catégories :
-Les “Gharibas“(taxe par tête) payée par tous, sauf par les indigents et les blessés de guerre ;
-Le “Tijane-El-Abbès“, véritable impôt sur le revenu qui prélevait en espèce et en nature 5% des revenus.
Enfin, le service militaire était obligatoire pour tous les hommes valides de 18 à 50 ans »
Abdelkrim demeure pour toujours l’une des plus grandes figures ( sinon la plus imposante ) du réformisme et de renouveau islamiques dans toute l’histoire du Maroc qui rappelle l’innovation et le projet ambitieux du grand dirigeant berbère almohade Ibn Toumert
De l’aveu des grands dirigeants de la libération révolutionnaire du 20ème siècle ( Mao Tsé Toung (NOTE 1) en Chine, Hô Chi Minh (NOTE 2) au Viet Nam ), Abdelkrim fut considéré comme le précurseur et le fondateur de la « guérilla nationale », qui avait servi de modèle organisationnel à la lutte populaire contre l’occupation coloniale dans beaucoup de pays anciennement colonisés. Comme il est resté gravé dans la mémoire des Indous qui étaient en lutte contre la colonisation anglaise, et fut évoqué comme tel par le grand guérilléros Che Guevara(NOTE 3) dans son combat révolutionnaire latino-américain.
Au début des années 1950, étant président du mouvement de libération du Maghreb, il reprocha à Allal Elfassi et à Bourguiba de n’avoir pas tenu leurs engagements pour la libération de l’ensemble des territoires maghrébins ( y compris l’Algérie, les villes côtières marocaines, tout le Sahara, les Iles Canaries etc.), puisqu’ils avaient signé des accorts séparés d’indépendance (du Maroc et de la Tunisie) avec la France, sans se soucier de l’indépendance de l’Algérie et sans avoir libéré le sahara marocain, les villes du nord et les iles Canaries …Quant ils se sont rendus en Egypte pour s’expliquer, il les traita de traîtres tout en les congédiant de son bureau .
les grands objectifs qui avaient été définis au Mouvement National de la Résistance par Mohamed ben Abdelkrim Alkhattabi dans le cadre de l’indépendance et de la construction du grand Maghreb :
-la réalisation de l’indépendance totale et de l’unité du Maghreb, avant la signature de tout accord d’indépendance séparé ;
-la formation d’un système politique démocratique sous la responsabilité des représentants du Mouvement National de libération (avec le maintien d’un rôle symbolique de la monarchie marocaine dans le nouveau système politique);
-la mise à l’écart définitive de la tutelle politique française et de son emprise sur les économies du Maghreb ;
-la libération de l’ensemble des territoires anciennement colonisés ( de tout le Maghreb et en premier lieu l’Algérie, les Iles Canaries, le Sahara , Ceuta et Mellila etc.)
-La rupture avec l’opposition à coloration idéologique (développée par les aristocraties au pouvoir à partir du 16ème siècle et consolidée par le Protectorat ) : Etat-«Makhzen» centralisée / tribus «Siba», pour une réhabilitation du patrimoine berbère à haute cohésion sociale fondé sur la démocratie locale, l’autonomie de gestion et la propriété collective de la terre et des biens de production.
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(NOTE 1) : Mao Tsé Toung déclara devant les délégations arabes qui lui rendirent visite pour lui demander conseils : «Vous sollicitez des leçons de la Chine, alors que vous avez chez vous un héros dont nous nous sommes inspirés dans notre combat contre le colonialisme: Mohamed ben Abdelkrim Alkhattabi;
(NOTE 2) Hô Chi Minh : considéra Abdelkrim (dans une déclaration) comme « héros national et précurseur de la guerre populaire » ;
(NOTE 3) Che Guevara : En visite au Caire en juillet 1959, avait insisté pour rencontrer Mohamed ben Abdelkrim Alkhattabi. Il voyait en lui le prédécesseur de la guérilla populaire.
IMAGE MOHAMED BEN ABDELKRIM ALKHATTABI

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ANNEXE VI : Eparpillement et unification des tribus de Gzenaya au cours des deux derniers siècles jusqu’à l’indépendance du pays (voir CARTE + LEGENDES)

Il faut simplement préciser que durant des siècles, certaines tribus berbères sont restées intactes dans les régions montagneuses du Grand Atlas et des deux zones nord et centre du Rif. L’étude approfondie des textes les plus connus sur les mouvements migratoires permet d’isoler les tribus berbères avoisinantes ( du sud de Gzenaya) du couloir de Taza et des plaines orientales comme étant issues des populations arabes essentiellement hilaliennes. Il est à rappeler que les Hilaliens (issus du sud de l'Egypte) avaient été engagées dans l’armée par les Fatimides (910-1049grég.) dans le but de consolider les forces militaires qu’ils avaient engagées contre les Amazighs du Maghreb. Les populations hilaliennes seront ensuite récupérées et réintégrées à l'armée régulière par les almoravides- المرابطون -(430-451H./1038-1146Gr.) et par les Almohades - المو حدون –(1147-1270). Après la défaite militaire de ces derniers contre les Mérinides (1269), les Hilaliens décidèrent tout simplement de s’installer définitivement au Maroc, et beaucoup d’entre eux se sont progressivement «berbérisés» au contact des tribus amazighes plus particulièrement au Maroc.
En partant des conclusions que nous avons arrêtées à partir de l’étude de cas, nous pouvons affirmer que l’installation des populations du sud de Gzennaya dans la zone qui sera appelée par le Protectorat «le Haut Msoun» (et qui donnera naissance au lendemain de l’indépendance à l’entité administrative du cercle d’Aknoul) est donc très récente, elle oscille entre la fin du 18ème et la fin du 19ème siècle. A notre connaissance, il n’existe aucun vestige historique ancien (ruines, cimetières, expressions artistiques et traces dans les grottes etc.) dans cette région de Gzenaya Sud,
Le GRAND GZENAYA englobe deux groupements de populations qui ne sont liés ni par l’histoire de l’émigration, ni par la culture, mais partagent la langue amazighe rifaine de leur région
(VOIR CARTE et SITUATIONS GEOGRAPHIQUES détaillées des différents groupements de population ci-jointes)
1-Premier groupement : Populations (d’origine essentiellement arabe et hilalienne) tardivement berbérisées du SUD DE GZENAYA qui occupent la grande ceinture EST-SUD ayant émigré du sud vers le nord et de l’EST vers l’ouest. Nos recherches ont conduit à conclure que cette zone ne faisait pas partie du Rif amazigh puisque ces populations (d'origine arabe et hilalienne) ne parvinrent à s'y installer qu'à partir du début du 19ème siècle et ne sont intégrées à la région dite Gzenaya qu'avec la colonisation française.
la ZONE-SUD de Gzenaya est constituée de :
a-) ZONE SUD : Population qui avait émigré vers le nord (c'est-à-dire vers le sud de Gzenaya) à partir du couloir de Taza et de Braness (Feddan Lakbir, Malal, ELmarj, Tighezratine, Tacherbent, Ihammouten, Bouyesli, Ichawyen, Ouled Abdellah, Ouled Tawenza, Bouhdhoudh ;
b-) ZONE EST : Groupement de population qui avait émigré vers l’OUEST c'est-à-dire vers l’EST de Gzennaya à travers les plaines de Guercif et de Tawrirt ( Tizroutine, Salwan, Ibdharssen du côté de Mezguitem, Talghat, Béni Boujetto, Ikhabbaben, Acht M’hand, Timadhgirt).Ces populations font partie des "Arabes Hilaliens" originaires du sud de l'Egypte et du Soudan qui avaient été installés par les Almohades dans les plaines de Tawrirt-Mouloya avant de les intégrer dans l'armée et de les envoyer ensuite au sud de l'Andalousie pour faire face à l'offensive des croisés d'Alphonse II.
2- Deuxième groupement : Tribus rifaines (amazighes à l’origine d’Izanayen par références historique et linguistique aux «Isenhadjen» ou «Izenagen» en Lybie (selon Ibn Khaldoun à l'instar des Amazighs kabyles en Algérie et des descendants des Numides selon Léon l’Africain) du NORD DE GZENAYA constitués de :
a-) Acht Âssem de la région d’Ajdir et de Boured : Boured et Béni Bouâyyach, Inahnahen, Iharassen, Ikhawanen, Thamjount, Izekrifen, Ihachryen, Ain Hamra, Ikarouâan, Braret, Ayar Ouayahdhoudh..
b-) Du côté de Tizi Ouzli (Acht Younès de Taghilast, Achet Outhawzin et Acht Outhfassith situées sur la plaine à la limite de Quassita)

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CARTOGRAPHIE GENERALE DE LA ZONE RIFAINE DE GZENAYA
 




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