samedi 6 juin 2020


       
Le Maroc est réellement riche. La pauvreté, le chômage et la marginalisation des masses de la population, constituent des faux problèmes. 
Il existe assez de richesses pour résoudre les grands problèmes économiques et sociaux, à condition de faire prévaloir les paramètres constants de développement durable et de justice sociale au fondement de l’ETAT PROVIDENCE (NOTE 1), à savoir: 
- Si les riches paieraient assez d’impôt (au moins 3/4 de l’Impôt sur le Revenu), il n’y aurait pas de pauvreté dans le pays, à l’instar des fortunés français : 10% des revenus les plus élevés en France apportent 74% de l’impôt ; 1% des personnes les plus riches apportent à l’Etat 37% de l’Impôt sur le Revenu ) ; l’Impôt Sur les Fortunes (ISF) assurent assez de recettes à l’Etat pour lutter efficacement contre les situations précaires, les inégalités et la pauvreté : Plus de 350000 riches en France paient annuellement en moyenne 145000 euros chacun. Ces prélèvements hautement significatifs en matière de justice sociale constituent des compléments du modèle de distribution qu’incarne l’Etat providence ! 
- Si les patrons verseraient suffisamment de salaires aux travailleurs marocains et contribueraient correctement aux allocations familiales et à la couverture sociale : le salaire moyen national pratiqué dans le secteur privé au Maroc est inférieur au salaire minimum théorique légal (SMIG), alors qu’il est de deux fois plus important que le SMIC en France : «toutes choses égales par ailleurs» et partant du cas français, le salaire minimum (relatif) devait atteindre aujourd’hui au Maroc au moins 6000 dirhams net (compte tenu des niveaux de vie dans les deux pays) ! 
- Si les élites dirigeantes avoueraient leur incompétence en renonçant à fonder leur gestion des affaires générales sur les seuls critères de sécurité et de rentabilité au détriment du développement durable, de la formation et de la maitrise technologique ! 
- Si la classe dirigeante déciderait (d’une manière providentielle) de réformer en profondeur le système financier en obligeant d’une part les banques à développer un modèle de gestion à caractère réellement social (facilités accordées aux citoyens de bénéficier des taux d’intérêts proches de zéro pour tout service à caractère social et des formes de crédit adaptées telle que le microcrédit non contraignant et.), et de l’autre part, de prendre en charge les frais inhérents au crédit destiné aux jeunes investisseurs, à la formation et à l’acquisition des logements … ; 
-Si la classe politique déciderait (comme par miracle) de solutionner durablement les problèmes de pauvreté et réduire significativement les inégalités en élaborant sérieusement un FNAS (Fonds National d’Aide et de Solidarité) élargi, centralisé et continuellement audité par des Autorités compétentes et certifiées. Il doit être financé plus particulièrement sur la base de mesures légales de prélèvements obligatoires sur les grandes fortunes, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, les avoirs financiers stagnants en banques, les activités spécifiquement non productives et superflues non créatrices de richesses et d’emplois ( jeux, alcool en l’occurrence), auxquelles s’ajoutent tous les fonds et avoirs matériels et financiers confisqués dans le cadre de procédures légales ( justice, services de douanes et des impôts) ou issus de transactions prohibées par la loi (avoirs issus d’opérations potentielles de blanchissement d’argent lié à la drogue et revenus du marché noir), 
- Si les familles richissimes décideraient de rapatrier leurs avoirs à l’étranger ( y compris dans les paradis fiscaux) en vue de les investir dans des activités de formation et de recherches génératrices de valeurs et de richesses et créatrices d’emplois : Pour le rappel, les familles marocaines fortunées possèdent 1/3 de leur richesse à l’étranger, dont l’essentiel dans les paradis fiscaux et le montant annuel de fuite des capitaux du Maroc est estimé à 1,4 milliards de dollars, soit environ 13 milliards de dirhams ( Selon le Rapport de Global Financial Integrity – GFI-). 
- Si la classe dirigeante (en l’occurrence le Makhzen politique) déciderait de cesser le recrutement des cadres du pays au sein des partis bureaucratiques et de la seule sphère familiale et clientéliste, en s’ouvrant sur les compétences nationales issues du peuple ! 
- Si l’Etat marocain déciderait de taxer les opérateurs internationaux aux activités numériques et digitales (Google, Apple, Amazone entre autres..) et d’instaurer un impôt sur les actionnaires des opérateurs téléphoniques (IAM, INWI, ORANGE) et détenteurs du secteur dit «poule aux œufs d’or», au même titre que l’Impôt Sur les Fortunes (ISF) 
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(NOTE 1) :


 L’Etat Providence renvoie à la politique de protection ou à un système d’accès à des prestations sociales en faveur des catégories et de personnes ayant cumulé des handicaps majeurs (positions sociales défavorisées). Il suppose le développement des prestations sociales, la réduction des inégalités et l’amélioration des droits juridiques et sociaux, tout en favorisant les conditions juridiques et économiques d’égalisation des chances, d’exclusion des mesures discriminatoires (surtout entre les hommes et les femmes), de consolidation d’égalité à accéder au marché de travail, à suivre l’enseignement, à bénéficier des soins de santé etc. Or le débat sur l’aide aux personnes qui cumulent plus de handicaps sociaux, porte essentiellement sur son lien avec l’efficacité et la performance (théorie de John Rawls-1921-2002)-. L’autre théoricien de l’aide ( Amartya Sen) lie la politique de distribution à la double nature des libertés, plus particulièrement à la « liberté positive », celle de pouvoir vivre décemment de son propre travail et non pas seulement de pouvoir respirer et circuler ! même si on reçoit de l’aide ( qui doit être incitative au travail). Pour les Keynésiens, l’aide doit garder son rôle de facteur de croissance puisqu’elle ne doit constituer qu’un complément de revenu durable qui doit contribuer à la relance de la Consommation globale et donc à la dynamique de l’investissement-
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