mercredi 12 avril 2023

 

Silicon Valley Bank aux (États-Unis) : explication des raisons de l’effondrement

 

Suite à la réalisation d’importantes ventes de ses actifs et actions visant à fournir des capitaux, l’Organisme de Surveillance Financière californien a annoncé vendredi la fermeture et le plus grand effondrement d’une banque américaine depuis quinze ans. 

La panique ressentie dans le système bancaire (craindre que son effondrement ne se propage à d’autres secteurs) a été provoquée par l’histoire d’insolvabilité qui rappelle la faillite de la banque Lehman Brothers (qui n’avait pas été sauvée par le gouvernement !!) et de la crise financière des Suprimes de 2007-2008. La banque californienne, est considérée depuis près de trois décennies comme le « prêteur le plus fiable et le plus important des entreprises technologiques », s’est soudainement retrouvée en faillite.

Il faut rappeler que la Silicon Valley a des partenaires en Chine, au Danemark, en Allemagne, en Inde, en Israël et en Suède… et l’effondrement de la banque principale risquerait d’avoir des effets négatifs sur toutes les « startups technologiques » du monde entier, voire provoquer l’effondrement de nombreuses entreprises si les gouvernements n’interviennent pas.

Le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale (FED) mené depuis début 2022, engendrant une hausse des taux d’intérêt, a conduit à un double effet majeur :

1- La dégradation des conditions de financement des entreprises, ce qui a poussé les start-up à utiliser les liquidités dont elles disposaient en banque ;

2- La chute sensible de la valeur des obligations en 2022. C’est ce qu’on appelle parfois qualifié de « krach silencieux » qui s’explique par la corrélation négative entre la valeur des obligations en circulation et les taux d’intérêt : les investisseurs ont tendance logique à céder leurs anciennes obligations (en vue d’acquérir de nouvelles) chaque fois que les taux d’intérêt montent, ce qui provoque en dernière analyse une baisse du cours des premières.

C’est dans ce contexte que la Silicon Valley Bank ait dû liquider une partie de son portefeuille d’obligations pour faire face aux retraits des start-up.

La banque (qui n’était pas protégée contre le risque de remontée des taux) a annoncé qu’elle e enregistré une perte d’environ 1,8 milliards de dollars (en raison donc de la baisse de la valeur des obligations), et décide en même temps de procéder à une augmentation du capital de 2,25 milliards de dollars

 Cette double décision a déclenché un « bank run » (ou panique bancaire), d’où la perte de confiance de nombreux clients  (constitués principalement des « Startups » et des « sociétés électroniques »)  qui se sont précipité pour retirer leurs fonds déposés auprès de Silicon Valley Bank afin d’en bénéficier.

Pour remédier à une telle situation alarmante, la banque a tenté de lever ses capitaux par l’intermédiaire d’investisseurs externes, mais aucun investisseur n’a répondu positivement à une telle demande.

Suite à ce processus, les autorités américaines ont procédé à la fermeture de la Silicon Valley Bank vendredi 10 mars pour limiter l’hémorragie et éviter « l’effet domino ».

Finalement, le Trésor américain, la Réserve fédérale américaine et la Federal Deposit Insurance Corporation ont publié une déclaration commune dans laquelle ils ont confirmé que les déposants de la Silicon Valley Bank sont protégés et en sécurité et qu’ils n’ont supporté aucune des pertes causées par l’effondrement de la banque.

Finalement, le Trésor américain, la Réserve fédérale américaine et la Federal Deposit Insurance Corporation ont publié une déclaration commune dans laquelle ils ont décidé de rassurer les déposants de la Silicon Valley Bank, en publiant une déclaration commune qui explique que leurs fonds sont protégés et sécurisés et qu’ils n’ont pas à supporter les pertes potentielles causées par l’effondrement de la banque.

(Ahmed SAIDY, le 16 mars 2023)

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